Près de 40 millions tentatives de piratage des systèmes informatiques du ministère de la Justice ont été déjouées depuis 2015, a affirmé le directeur général de modernisation de ce ministère, Abdelhakim Akka. Le même responsable a précisé que ces tentatives visaient à accéder à la base des données nationales pour obtenir les mots de passe, bloquer le système ainsi que le site électronique du ministère.
«Ces attaques déjouées provenaient des Etats-Unis, de Chine et de l’intérieur du pays». Durant la seule année passée, environ 8 millions tentatives de piratage de l’étranger ont été neutralisées, a ajouté le même responsable qui a misé sur l’efficacité et la puissance des systèmes de sécurité sur lesquels travaillent des cadres algériens à cent pour cent. Le directeur général de modernisation a également assuré que les applications électroniques utilisées par le secteur de la justice au nombre de 507 ont été développées par des compétences totalement algériennes et indiquant qu’une cellule de veille assure la protection du système informatisé du ministère de la Justice 24 heures sur 24 et l’adaptation constante de la politique de sécurité des sites.
Le ministère dispose de tous les moyens qui lui permettent d’identifier les tentatives d’attaque et un rapport mensuel sur ces attaques est régulièrement présenté au ministre, a ajouté le même responsable qui a noté que toute application est soumise à des vérifications et tests de sécurité avant sa mise en service. Il a également fait état de mesures strictes pour sécuriser les archives à travers le centre de réserve des systèmes informatiques entré en service en 2015 à Koléa (Tipasa) et qui accueille et stocke automatiquement les données parvenant au centre national du ministère. Le directeur général de modernisation s’est enquis de l’opé- ration de numérisation des registres de l’état-civil de la wilaya de Guelma qui fait partie des sept wilayas pilotes (avec Béjaïa, Laghouat, Ouargla, Chlef, Blida et Alger) pour l’opération avant sa généralisation. Il a également indiqué que le secteur a réussi à numériser toutes les archives et registres d’état-civil d’avant 1962. Il a été procédé également à l’occasion au lancement de la permanence électronique digitale pour les magistrats et greffiers de justice de la cour de Guelma. L’opération déjà mise en œuvre à Alger permet aux permanenciers de signer à distance sur le registre de permanence sans avoir à se déplacer. Le directeur général de modernisation au ministère de la Justice a visité le tribunal administratif de Guelma et les deux établissements pénitentiaires du centre-ville et de la cité Frères-Rahabi.