L’hégémonie des temps modernes ne repose pas sur le recours aux armes pour assujettir les peuples, mais prend appui sur certaines idées nuisibles, a soutenu dimanche à Aïn Defla, le ministre de la Culture, Azzedine Mihoubi. Présidant la cérémonie de baptisation de la bibliothèque de lecture publique de la ville du nom du défunt écrivain Hamdane Hadjadji dans le cadre de sa visite de travail dans la wilaya, le ministre a indiqué que le développement fulgurant des moyens de communication a permis de véhiculer les concepts nuisibles sans grande peine. Une idée d’apparence anodine peut se transformer rapidement en un véritable projet pouvant affecter l’unité de la nation si elle progresse dans un environnement qui lui est favorable, a dit en substance Mihoubi, signalant que pour contrecarrer les idées malsaines, il est nécessaire de disposer d’un certain nombre d’arguments. Affirmant que la sécurité intérieure du pays n’est pas du ressort exclusif des services de sécurité, mais de toutes les forces vives de la nation, il a noté que l’environnement instable caractérisant les pays frontaliers à l’Algérie impose une plus grande vigilance à tout un chacun. Evoquant le 55e anniversaire du cessez-le feu, le ministre a noté qu’à la faveur de la célébration des dates se rapportant à la glorieuse révolution armée, la jeune génération doit comprendre que le recouvrement de l’indépendance n’a été possible qu’au prix de colossaux sacrifices. D’aucuns soutiennent, non sans se tromper, que l’indépendance a été un cadeau offert par le colonisateur, s’est-il exclamé, observant que la Révolution algérienne a galvanisé bien des peuples qui s’en sont inspiré pour chasser le colonisateur. Il a, dans ce contexte, rappelé les centaines de milliers de martyrs qui, tel un seul homme, se sont élevés contre la présence de l’indu occupant sur la terre algé- rienne, appelant la jeune génération à s’inspirer de leurs sacrifices et de s’armer de science et de savoir dans le combat visant l’édification du pays. Auparavant, et après s’être rendu en début de visite au cimetiè- re des martyrs de la ville où une gerbe de fleurs a été posée et la fatiha du livre saint récitée, le ministre a procédé à l’inauguration du nouveau siège de la Direction de la culture de la wilaya. A la maison de culture Emir Abdelkader de la ville, Mihoubi a donné le coup d’envoi du festival «Lire en fête», mettant en exergue l’importance de l’acte de lire dans le façonnement de la personnalité des enfants. A Miliana où il s’est enquis de la cadence des travaux de restauration du mausolée de Sidi Ahmed Benyoucef, le ministre a soutenu qu’à la faveur de sa réfection, cet édifice rayonnera non seulement sur Miliana mais sur la région tout entière. Il a, à cette occasion, mis l’accent sur le fait que les zaouias ont constitué de solides remparts dans la préservation de l’identité et des valeurs nationales durant l’ère coloniale, citant dans la foulée des personnalités qui étaient à l’avant garde de ce combat. Dans la même ville, Mihoubi s’est par la suite rendu successivement au musée de l’Emir Abdelkader, la manufacture d’armes ainsi qu’à la place Ali Amar, dit «Ali la pointe». A Khémis Miliana, le ministre a suivi un exposé sur l’étude visant la réfection du cinéma El Kawakib avant de se rendre au projet inhérent à la réalisation d’un théâtre. Mihoubi a clos sa visite dans la wilaya d’Aïn Defla en se rendant au site archéologique Aqualidaye de Hamma Righa s’inscrivant dans le projet d’aménagement et d’extension de la station thermale.