Le ministre de l’Union maghrébine, de l’Union africaine et de la Ligue des Etats arabes, Abdelkader Messahel, a indiqué, hier, lors de son passage au Forum de la Chaîne III que l’ouverture de la frontière avec le Maroc n’était pas à l’ordre du jour. Messahel a cependant tenu à souligner que le maintien de cette frontière fermée est un frein aux échanges commerciaux entre les deux pays. En guise d’arguments, il a fait savoir que le Maroc est le premier partenaire commercial de l’Algérie dans la région. Mieux, le ministre de l’Union maghrébine, de l’Union africaine et de la Ligue des Etats arabes a indiqué qu’en matière de commerce, l’Algérie fait plus avec le Maroc qu’avec n’importe quel autre pays de la région. Lors de son intervention, Abdelkader Messahel est, par ailleurs, revenu sur les crises libyenne et malienne, indiquant que les deux dossiers connaissent des évolutions positives. C’est le cas, notamment, a-t-il dit, du dossier malien où l’autorité intérimaire de la région de Kidal, fief de l’ex-rébellion à dominante touarègue dans le Nord du Mali, a été installée mardi en présence de responsables maliens et de diplomates. Les dirigeants provisoires des quatre autres régions administratives du Nord du pays seront installés cette semaine : ceux de Gao et de Ménaka (nordest) jeudi et ceux de Tombouctou (nord-ouest) et de Taoudénit (extrême nord) vendredi, selon A. Messahel. En vertu de l’accord de paix de 2015, les autorités intérimaires devront gérer les cinq régions du nord, en attendant l’élection par la population d’assemblées dotées de pouvoirs importants. Leur mission sera, notamment de préparer ces élections et de favoriser le retour des déplacés du conflit malien. S’agissant du dossier libyen, Abdelkader Messahel a soutenu que la réunion sur la Libye, qui a regroupé la Tunisie, l’Algérie et l’Egypte à Tunis, n’est qu’une étape dans la recherche d’une solution politique et inter-libyenne à la crise. A l’occasion, il a indiqué que la multiplication des initiatives de paix n’était pas une bonne chose pour le règlement de la crise, cela tout autant d’ailleurs que les nombreuses ingérences dont fait l’objet le dossier libyen.