Mercato:  Le joueur algérien de plus en plus « exportable » !

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 Ce début de saison nous renseigne sur les zones d’activité des joueurs algériens de plus en plus nombreux à représenter le pays à l’étranger dans les différents championnats de la planète notamment en Europe. Ils sont pratiquement « disséminés » un peu partout.

On les trouve en Espagne, en Angleterre, en Allemagne, en Italie et en France évidemment. Soit dans les cinq championnats majeurs du Vieux continent. C’est un motif de fierté pour l’Algérie dont les joueurs ont par le passé souffert d’ostracisme et de boycott pour des raisons souvent subjectives. Aujourd’hui, ils évoluent aussi dans des pays insoupçonnables comme lesPays-Bas, la Belgique, le Portugal, la Grèce, sans oublier ceux qui sont allés monnayer leur talent dans les pays du Golfe, au Qatar, aux Emirats et en Arabie Saoudite plus précisément. Cette année ils ont sans doute battu le record des transferts à l’étranger, surtout si l’on prend en compte les joueurs ayant rejoint la Tunisie, cet été. Le site spécialisé dzfoot, a recensé pas moins de « 23 joueurs actuellement sous contrat avec des clubs tunisiens, dont 6 chez le tenant du titre et double champion d’Afrique, l’Espérance de Tunis ». Il faut préciser que les Algériens ne sont plus considérés comme étrangers dans le championnat tunisien. Ce qui explique leur nombre important chez le voisin. Ce chiffre est appelé à augmenter et la tendance ne devrait pas baisser dans les mois à venir.Certes, on ne peut pas rivaliser avec les Brésiliens et les Argentins dans ce domaine, loin s’en faut, mais force est de constater que le joueur algérien qui au passage s’est débarrassé de ses complexe d’infériorité, est de plus en plus exportable. Les clubs étrangers s’intéressent davantage à la filière algérienne d’autant qu’elle est rentable et surtout peu coûteuse. C’est un facteur non négligeable dans les tractations. Le « produit » algérien est souvent transféré pour une bouchée de pain, dévaluation du dinar oblige. Une fois à l’étranger sa valeur marchande monte rapidement en flèche, comme on l’a vu avec les Bounedjah, Slimani, Atal, Bensebaini et bien d’autres. Il est vrai aussi qu’à la moindre sollicitation, quitte à se brader, le joueur local n’hésite pas à quitter la Ligue 1, un championnat dévalorisé et décrié de toutes parts qui ne lui permet pas de s’épanouir. D’ailleurs, il est plus mis en valeur chez les autres. À l’image de Bounedjah qui errait comme une âme en peine à El Harrach avant d’aller exploser à Sousse. Un autre attaquant suit visiblement le même chemin. Il s’agit de Karim Aribi qui a claqué samedi un quadruplé avec l’ES Sahel face à Hafia Conakry en match retour du tour préliminaire de la Champions League africaine. Il faut dire que l’ancien attaquant du DRB Tadjenanet n’a pas été jugé à sa juste valeur lorsqu’il évoluait chez. Il a été victime, comme beaucoup d’autres joueurs locaux, du mépris et de l’indifférence sur le plan sportif, même s’il n’avait pas à se plaindre financièrement. Ces joueurs ont besoin aussi de reconnaissance et de confiance pour pouvoir s’exprimer pleinement ici. Chose qu’ils ont rarement trouvé ici. Il est vrai que nul n’est prophète en son pays.

Cela dit, le fait de s’être expatrié leur a permis de prendre une nouvelle dimension et de se faire un nom. C’est tant mieux pour eux, mais aussi pour l’équipe nationale. Car aujourd’hui, Djamel Belmadi a l’embarras du choix pour composer son groupe. d’ailleurs, on ne sera pas surpris si l’on trouve de nouveaux noms dans la prochaine liste élargie du sélectionneur, prévue pour septembre prochain.

Ali Nezlioui