L’Union nationale des opérateurs de pharmacie (UNOP) propose la révision de la politique des prix des médicaments à travers un contrat de développement de l’industrie pharmaceutique. L’objectif de cette demande est de passer de 50% à 70% de couverture des besoins en médicaments. L’UNOP affirme que les opérateurs industriels locaux peuvent assurer la couverture des besoins en médicaments à hauteur de 70% d’ici 2019.
Lors des Journées de l’industrie pharmaceutique algérienne (JIPA 2017) organisées jeudi à Alger, le président de l’UNOP Abdelouahab Kerrar, a souligné que ce contrat sera soumis au Premier ministre Ahmed Ouyahia dans les prochains jours. En effet, cette démarche visant le renforcement de l’exportation et le développement de l’industrie des médicaments en Algérie, nécessite selon Dr Nabil Mellah, la mise en place d’une agence des produits pharmaceutiques « puissante » en mobilisant à sa disposition les moyens financiers et humains et instaurer un système qui énumère les coûts réels des produits. Le document de l’Unop, note que le système actuel des prix « se caractérise par sa rigidité, aussi bien sur le niveau du prix final des médicaments sur le marché, ainsi les moyens commerciaux applicables à la production et à la distribution en gros ». Ainsi, l’Unop sollicite une politique des prix qui soit « rémunératrice pour les produits pharmaceutiques et non pas une augmentation anarchique des prix ».
L’Unop plaide également pour une réévaluation des prix en fonction des réalités économique, notamment l’inflation, en tenant compte de la valeur de la monnaie locale par rapport à la devise. Il a fait savoir également que la couverture des besoins en médicaments est passée de 28% en 2006 à 47% en 2016, tandis que le volume de la production a progressé durant la même période de 473 millions de dollars à 1,8 milliard de dollars, ce qui représente une évolution annuelle moyenne qui avoisine les 9,3%. De son coté, le directeur de la division pharmacie au ministère de la Santé, M.Hafedh a indiqué que l’industrie pharmaceutique a connu une importante évolution avec une production qui a atteint selon lui 51% en fin 2016. S’agissant de l’appel de l’Unop pour la révision des prix des produits pharmaceutiques, l’orateur a souligné l’existence d’un comité interministériel (Finances, Commerce, Sécurité sociale et Santé) paritaire et indépendant, dont la direction de la pharmacie au niveau de ministre de la Santé assure le secrétariat. Les intervenants durant cette journée ont évoqué les obstacles liés à la concrétisation de cette demande, notamment ceux d’ordre organisationnel ainsi aux mécanismes de régulation de l’industrie pharmaceutique. Les insuffisances de la réglementation en vigueur est la principale cause des contraintes et des mécontentements observés, a-t-on observé.
