La 12e édition du festival international de la calligraphie arabe à laquelle prennent part de nombreux calligraphes nationaux et étrangers, s’est ouverte, lundi à la maison de la culture Hassan-El-Hassani de Médéa.
Soixante-deux calligraphes, dont une quarante issus de vingt-et-une wilaya, et vingt-deux autres calligraphes étrangers venus, entre autre, de Syrie, Egypte, Tunisie, Turquie, Jordanie, Lybie et d’Arabie Saoudite, participent à cette édition, a fait savoir le commissaire du festival, Abderrazak Karabernou. Une exposition renfermant pas moins de 120 œuvres calligraphiques de style classique et en lettrisme réalisées par les calligraphes présents, est accessible au public jusqu’au 31 octobre courant. A l’ouverture du festival, des participants ont mis en exergue le haut degré de créativité qu’a connue la calligraphie arabe, notamment en Algérie, au cours des dernières années, soulignant les efforts déployés par les calligraphes, tant en Algérie qu’à travers le monde arabe, pour en faire un art à part entière. Selon le calligraphe jordanien, Rifaet Mohamed Bouize, «la calligraphie arabe a évolué de façon très remarquable et a réussi à se frayer une place parmi les autres arts, et cette évolution a été couronnée, en 2021, par son classement par l’Unesco en tant que patrimoine immatériel mondiale». «L’évolution de la calligraphie arabe a contribué à perpétuer cet art ancestral et a permis l’émergence de nombreux jeunes talents qui vont, à leur tour, transmettre leur savoir-faire à d’autres génération et assurer la pérennité de cet art». Le calligraphe algérien, Mustapha Meche, a estimé, pour sa part, que «la calligraphie arabe a réalisé un bond significatif grâce au travail artistique accompli par des générations de calligraphes et leur quête constante de créativité et d’originalité». En plus de l’exposition, la 12e édition du festival international de calligraphie arabe verra l’organisation d’ateliers de formation et la présentation de communications animées par des calligraphes professionnels. Déclinée sous le slogan «A la Palestine, victoire et fidélité», cette édition rend hommage au parcours de l’artiste plasticien et ancien directeur du Musée public national de l’enluminure, de la miniature et de la calligraphie, Mustapha Belkahla, décédé en 2023, a fait savoir le commissaire du festival. Un concours sera organisé durant ce festival et les trois meilleures œuvres en calligraphie classique et en lettrisme seront récompensées au terme de la compétition.