Le coordinateur national du mouvement démocratique et social (MDS), Fethi Gheras, a proposé, jeudi à Tizi-Ouzou, la tenue d’une assemblée constituante qui sera ouverte à toutes les composantes de la société pour « assurer la transition politique en Algérie ».
MGheras qui était l’invité de l’espace « Les débats de l’UMMTO », initié par des étudiants, des enseignants et des travailleurs de l’université Mouloud Mammeri pour faire intervenir des spécialistes et des hommes politiques sur l’actualité politique nationale, a observé que pour « rester dans l’esprit du mouvement populaire du 22 février, cette assemblée constituante ne doit pas être réservée exclusivement aux partis politiques ». « Les partis politiques doivent être une des parties de cette constituante qui doit aussi intégrer les autres composantes de la société. Il faut faire participer tout le monde car cela permettra de dessiner le paysage politique selon la volonté populaire et d’éviter de reproduire les rapports de forces existants », a-t-il expliqué, préconisant de « donner le temps aux Algériens de s’organiser ». Revenant sur les revendications populaires soulevées par la rue, depuis el 22 février, et les « réponses » apportées jusque là, M. Gheras a observé qu’elles sont d’ordre politique, tout en relevant que « les Algériens posent des problèmes politiques auxquels on veut apporter des solutions juridiques ». Le coordinateur national du MDS qui est revenu sur les différents « soulèvements populaires » qu’a connus l’Algérie depuis 1962, a relevé que le mouvement populaire du 22 février dernier se « distingue » par le fait qu’il touche les 48 wilayas du pays et aussi par son pacifisme.« Les Algériens, plus matures, et qui ont intégré les expériences et les échecs précédents, tiennent à préserver ce caractère pacifique pour assurer la réussite de cette +Révolution+ », a-t-il dit.