Maroc: La visite du ministre israélien, un crime majeur de normalisation

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La visite du ministre de la Défense israélien, mercredi, au Maroc est un «crime majeur de normalisation», intervenant dans la succession de crimes de normalisation enregistrés récemment, dénonce le Groupe d’action marocain pour la Palestine, appelant le peuple marocain à œuvrer pour faire échouer la normalisation.

«La visite du ministre  de la Défense sioniste terroriste, Benny Gantz au Maroc constitue un pas extrêmement dangereux quant à la position et à la responsabilité de l’Etat marocain, envers la cause palestinienne et la présidence du Comité Al Qods, mais aussi envers la position du peuple marocain qui rejette catégoriquement la normalisation», déplore le Groupe d’action dans un communiqué. Pour lui, la visite du ministre sioniste à Rabat pour «doter» le Maroc des technologies terroristes sionistes dans le cadre de conventions militaires, «est une démarche inadmissible», d’autant que l’entité sioniste a échoué à se protéger de la résistance palestinienne en dépit des moyens modestes de ses résistants. Le Groupe a condamné énergiquement cette visite, appelant les Marocains à une forte mobilisation en vue de déjouer l’agenda de normalisation et protéger la souveraineté populaire soutenant la cause palestinienne.

Le Maroc et l’entité sioniste signent leur premier accord sécuritaire Le régime du makhzen marocain et l’entité sioniste ont conclu, mercredi, un accord-cadre visant à «renforcer la coopération sécuritaire entre les services de renseignement marocains et israéliens», un an à peine après la normalisation de leurs relations qui suscite une large contestation au Royaume, rapportent des médias. L’accord a été signé lors d’une visite à Rabat du ministre israélien de la Défense, Benny Gantz, reçu en début de matinée par le ministre délégué chargé de l’administration de la Défense nationale marocaine, Abdellatif Loudiyi. Les deux hommes ont signé un protocole d’accord qui lance formellement la coopération sécuritaire «sous tous ses aspects» (planning opérationnel, achats, recherche et développement, etc.) entre le Maroc et l’entité sioniste, selon des médias proches des cercles militaires marocains. L’entité sioniste et le makhzen marocain ont normalisé leurs relations en décembre 2020 dans le cadre des «Accords d’Abraham», en échange de la reconnaissance par l’ex-président américain Donald Trump de la prétendue «souveraineté» du Maroc sur le Sahara occidental.

L’entité sioniste veut faire du Maroc une porte pour ses visées expansionnistes Le Coordinateur général de l’Instance marocaine de soutien aux causes de la Oumma, Fathi Abdessamad a dénoncé la visite du ministre sioniste de la Défense, mercredi à Rabat, pour la signature d’accords de sécurité, affirmant que l’entité sioniste veut faire du Maroc une porte pour ses visées expansionnistes dans les pays du Maghreb et en Afrique. Dans une contribution sur sa page officielle Facebook, Fathi Abdessamad a indiqué que «la normalisation avec l’entité sioniste implique deux dangers extrêmes, sans compter les répercussions sur la question palestinienne et la sécurité nationale». Le premier danger est lié, selon lui, «à la sécurité du Maroc et à sa stabilité, car il s’agit de la normalisation avec une entité d’occupation qui a un projet expansionniste», estimant que «cela relève de la pure ineptie que le régime du makhzen confie son armée à l’entité sioniste, ce serait de la haute trahison à l’encontre de la religion et de la Patrie». Le second danger est lié, ajoute-t-il, à la sécurité de la région et à sa stabilité, soulignant que l’entité sioniste «n’hésitera pas à embraser la région à travers la vente d’armes et l’affaiblissement des Etats». Pour l’activiste marocain des Droits de l’Homme, l’entité sioniste «veut utiliser le Maroc pour contracter des alliances militaires qui ne la concernent pas et régler ses comptes avec les Etats maghrébins au détriment de la sécurité et de la stabilité du Royaume marocain».