Marches populaires: « Nous sommes unis, ils sont finis »

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Ils sont venus de partout. Par centaines de milliers pour dire « nous sommes unis, vous êtes finis » en ce 22 mars, le vendredi 5 de l’Histoire nouvelle qui veut mettre un terme à une « usurpation de fonction ».

Au centre comme à l’est ou encore à l’ouest et dans le grand sud, les Algériens ont encore une fois dit non à une prolongation du quatrième mandat Présidentiel. Les manifestants l’ont crié haut et fort tout comme ils ont reçu avec soulagement la décision de certains hauts responsables de se retirer du conclave d’El Mouradia. Malgré la pluie, de nombreux Algériens étaient présents sur la place de la Grande Poste avec des drapeaux aux couleurs nationales pour manifester contre la prolongation du mandat d’Abdelaziz Bouteflika. Les Algériens sont donc bel et bien déterminés à poursuivre leur mobilisation pour rejeter le gouvernement et la caste politique. Percutants, humoristiques, parfois même grinçants, les slogans brandis lors des manifestations contre Abdelaziz Bouteflika en Algérie rivalisent d’inventivité et suscitent l’admiration à l’étranger. Dans les coulisses du pouvoir et parmi les mordus de l’actuel régime, le Premier Ministre Noureddine Bedoui aurait rencontré jeudi 21 mars des personnalités politiques Algériennes dans le but de trouver un terrain d’entente et une possible sortie pour la crise que traverse le pays. La plupart des manifestants rejettent le soutien du FLN et le gouvernement Algérien n’a toujours pas communiqué de détail sur la composition de la “conférence nationale chargée” d’établir une transition démocratique. Cette semaine a vu plusieurs soutiens abandonner le Président en exercice. Le porte-parole du RND Chihab Seddik, l’un des Partis au pouvoir, a dénoncé mardi 19 mars au soir à la télévision l’action de “forces non-constitutionnelles” derrière les décisions du gouvernement. Dans la journée de jeudi, le Parti a connu de nombreuses démissions : aussi bien de membres rejoignant la mobilisation populaire que de soutiens du gouvernement. Le Parti historique du FLN, dont Bouteflika est Président d’honneur, a également été secoué. Moad Bouchareb, Responsable  contesté, a déclaré que le Parti apportait également son soutien au mouvement populaire. Les slogans des manifestants marquent pourtant un rejet de cette compromission. Vendredi 22 mars est donc le cinquième Vendredi dans cette série de démonstrations populaires.

N.I