Marches populaires: La DGSN interpelle des «étrangers venus attiser les tensions»

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Des étrangers venus pour attiser les tensions et  pousser les jeunes algériens à recourir à des formes d’expression radicales  durant les marches populaires que connait le pays depuis le 22 février  dernier, ont été interpellés, indiquait hier un communiqué de la  Direction générale de la Sûreté nationale.

« Durant ces semaines, des étrangers venus spécialement pour attiser les  tensions et pousser les jeunes à recourir à des formes d’expression  radicales, en vue d’exploiter leurs images via les médias et sur les  réseaux sociaux, ont été identifiés et interpellés et leurs desseins   dévoilés. Certains ont même été arrêtés en possession d’équipements  sensibles, de substances psychotropes à effet hallucinogène, en quantités  importantes et qui agissaient en réseaux et sur des points ciblés ». Dans le même contexte, la DGSN a relevé que « pendant toutes les semaines,  et chaque jour, des délinquants et autres malintentionnés, ont été  interpellés parmi les manifestants, dont certains tentaient d’écouler leurs  marchandises prohibées, dérober les biens des citoyens, voire les harceler  ou les agresser », faisant état également « de foules nombreuses, constituées  d’enfants innocents ainsi que d’écoliers, de vieilles personnes fragiles,  voire même handicapées ». « Certains instigateurs aux desseins machiavéliques n’avaient d’objectif  que celui de jeter des enfants dans le feu de l’action, au détriment de  leurs droits fondamentaux, en interrompant leur scolarisation et en les  exposant aux dangers pouvant découler de telles situations », regrette la  DGSN.

Un groupe de terroristes qui planifiaient de commettre des  exactions contres les citoyens  arrêté

 Les services de police qui avaient comme mission de préserver ces  personnes vulnérables, « ont eu également à déjouer des projets criminels  d’envergure, tels que l’arrestation d’un groupe de terroristes fortement  pourvus en armes et de munitions qui planifiaient de commettre des  exactions contres les citoyens, profitant de la densité humaine générée par  la mobilisation ». La DGSN a fait savoir que les investigations entreprises ont permis  d’établir que « certaines armes détenues par ces criminels ont servi pour  des assassinats perpétrés contre des membres des services de sécurité  durant la décennie noire ». Par ailleurs, le communiqué de la DGSN, assure que « depuis le début de la  mobilisation populaire à laquelle ont pris part toutes les catégories de la  société, y compris la classe politique et le mouvement associatif, toutes  tendances et idéologies confondues, pour exprimer leurs aspirations,  consacrées par la Constitution, la Sûreté nationale, en tant qu’institution  républicaine et citoyenne, s’est conformée rigoureusement à ses missions  régaliennes ». La DGSN a, à cet effet, « veillé à ce que ces évènements se déroulent dans  le respect des droits de l’homme, sans distinction aucune, en assumant la  tâche combien difficile, de préserver l’intégrité physique et morale des  manifestants avec de grands risques de débordements, mettant en danger  leurs vies et celles de leurs familles ». En ce sens, les forces de police engagées à tous les niveaux, ont aussi  œuvré pour que la gestion de ces foules soit menée, de manière à assurer la  sécurité des personnes et des biens, tout en veillant à ce que le service  public, continue à assumer ses missions normalement, dans l’intérêt  général, notamment celui du citoyen, quelle que soit sa position ou ses  besoins. « Cette gestion, dont tout le monde a salué le professionnalisme et  l’habilité, depuis le début des évènements, à l’intérieur du pays, comme à  l’étranger, n’est cependant pas le fruit d’un simple hasard », soulignant qu' »un travail de fond et en surface, a  été mené, pour préserver le citoyen, ses biens et intérêts, contre des  menées malveillantes, qui ont, sans cesse, tenté au profit des ennemis du  peuple, de faire déraper la manifestation pacifique, vers la violence et le  désordre, en vue de semer le chaos et la confusion ». La même source a regretté que malgré les efforts consentis par les  services de police, pour fluidifier la voie publique, « de nombreux usagers  continuent à se plaindre des conditions de circulation et de mouvement,  après que des attroupements permanents et irresponsables ont obstrué leurs  voies de communication et dégradé leurs conditions de vie normale,  affectant leurs commerces, leur tranquillité et leurs occupations ». En outre, sur les réseaux sociaux, les débats citoyens sont « intoxiqués  par les manipulateurs de l’extrémisme idéologique et les enrôleurs des  réseaux du terrorisme transnational, en quête de nouvelles recrues,  agissant sur les expressions du mécontentement social, pour en faire des  amorces d’un processus de radicalisation potentiel », déplore la DGSN. « La doctrine d’emploi en matière de préservation de l’ordre public,  qu’assument les forces de l’ordre, et à l’opposé de ce que certains, par  ignorance ou mauvaise foi, semblent véhiculer, n’est pas par essence  répressive et n’a jamais été menée contre le citoyen et ses intérêts », précisant qu’elle découle en fait, « de leur noble  mission constitutionnelle, qui consiste à protéger ce citoyen et ses hôtes  étrangers, de tout risque pouvant mettre leur intégrité ainsi que celle de  leurs biens en péril ». L’évolution de la situation, démontre jour après jour, que « des ennemis du  peuple, de son Histoire et de ses acquis, sont déterminés à faire basculer  la rue pour mettre en exécution leurs desseins malveillants, dont certains  connus par leur alarmisme irrationnel, n’ont pas hésité à altérer  calomnieusement l’intervention légale et cohérente des forces de l’ordre,  pour en faire une action de répression ». Pour la DGSN, l’intelligence et la sagesse du peuple, qui a su prouver  depuis le début des manifestations pacifiques, son amour pour sa patrie et  son attachement à ses institutions, le professionnalisme des médias  nationaux, et le sens de responsabilité des familles algériennes,  soucieuses du sort de leurs enfants, sont plus que jamais interpellés et  mis en garde contre ce qui se trame insidieusement derrière la véritable  mobilisation citoyenne. « Restons vigilants face à ceux qui veulent prendre nos enfants en otage,  pour en faire des outils afin d’atteindre leurs intérêts inavoués. La  conscience ainsi que la responsabilité morale et légale des enseignants,  des préposés à la gestion du service public et des parents, sont pleinement  engagées à cet égard. Soyons conscients que les manifestations pacifiques,  ne peuvent se faire au détriment de la liberté de circulation, de  l’intégrité des personnes et des biens et de la continuité du service  public et de l’intérêt général des citoyens », a relevé la DGSN dans son  appel aux citoyens. Les services de l’ordre, fidèles aux fondements républicains et régaliens,  sont toujours au service du peuple, et ne peuvent agir ainsi, sans son aide  et sa compréhension.

T.M / Ag