Le nombre de la population active a atteint, en avril 2018, « 12,426 millions de personnes dont 2,453 millions de femmes », relève une enquête de l’Office national des statistiques.
Selon la source, la plus grande partie est employée par le secteur privé. Ce dernier s’octroi donc « 6,95 millions de travailleurs, soit 63% de l’emploi total en Algérie ». Quant au secteur public, il absorbe près de « 4,09 millions de travailleurs, soit 37% de la population occupée qui est de 11,048 millions de travailleurs », relève-t-on de même source. Et parmi ces 11 millions de travailleurs l’on relèvera une prédominance de la gente masculine. Le nombre des hommes atteindra donc les 9,073 millions d’hommes (82,1%) contre 1,975 million de femmes (17,9%). La gente féminine réussira cependant à se démarquer grâce à sa forte concentration dans le secteur public. Les femmes occuperont donc 57,4% de la main d’œuvre féminine totale contre 42,6% dans le secteur privé. En ce qui concerne la présence des femmes par secteur, l’enquête de l’ONS relève que sur les 1,97 million de travailleuses que compte le pays, 853.000 femmes activent dans le secteur de la santé et de l’action sociale (43,2% de la population féminine occupée) contre 705.000 hommes, tandis que le secteur de l’industrie manufacturière emploie 415.000 femmes (21% des travailleuses) contre 913.000 hommes. Les femmes sont au nombre de 238.000 dans l’administration publique-non compris la santé publique- (12,1% des travailleuses), de 95.000 dans l’agriculture (4,8%), de 87.000 dans le commerce (4,4%), de 41.000 dans le transport et communication (2,1%), de 32.000 dans la construction (1,6%), de 8.000 dans l’industrie extractive (0,4%), et de 206.000 dans les autres services (10,4%). Par ailleurs, il est également constaté que dans les professions intellectuelles, les femmes constituent la majorité avec un nombre de 569.000 contre 514.000 hommes. Pour rappel, le taux de chômage en Algérie a atteint 11,1% en avril 2018 contre 11,7% en septembre 2017, soit un recul de 0,6 point. Quant au nombre de la population en chômage, il a été estimé à 1,378 million de personnes (contre 1,440 million en septembre 2017 et 1,508 million en avril 2017). D’ailleurs en parlant de secteur d’activité, il est constaté que les plus gros employeurs sont le secteur de la construction avec « 1,9 million de travailleurs (17,2% de l’ensemble de la population occupée), suivie de l’administration publique (hors secteur sanitaire) avec 1,73 million d’employés (15,7%), du commerce avec 1,71 million (15,5%), de la santé et l’action sociale avec 1,56 million (14,1%), des industries manufacturières avec 1,33 million (12%) et de l’agriculture avec 1,14 million (10,4%), alors que les travailleurs des autres services sont au nombre de 819.000 (7,4%) ». S’agissant des groupes de professions, l’enquête de l’ONS montre que les professions élémentaires occupent les 20,4% suivies des métiers qualifiés de l’industrie et de l’artisanat avec 17,5%, du personnel de services, commerçants et vendeurs avec 17% et des professions intellectuelles avec 9,8%. Les autres professions se composent essentiellement des conducteurs d’installation et d’ouvriers de l’assemblage avec 7,7% de la population occupée globale, des agriculteurs avec 7,2%, des employés administratifs avec 6,1%, des professions intermédiaires avec 4,9% et des directeurs et gérants avec 3,5%.
Qu’en est-il du chômage ?
Outre les données relatives au marché de l’emploi, l’enquête de l’ONS relève que le nombre de la population au chômage a atteint « 1,434 million de personnes en avril 2018 ».Le même bilan fera remarquer des disparités significatives en ce qui concerne le genre, le niveau d’instruction et l’âge des chômeurs. Ainsi, le taux de chômage a atteint « 9% auprès des hommes et 19,5% chez les femmes et il serait de 26,4%, pour les jeunes de 16-24. Par ailleurs, la répartition des chômeurs selon le diplôme obtenu fait ressortir que « 680.000 chômeurs n’ont aucun diplôme, soit près de la moitié de l’ensemble de la population en chômage (49,4%) ». Dans la catégorie, « diplômés de la formation professionnelle », le taux atteindra les « 25,7%, soit 354.000 chômeurs » contre 24,9% (344.000 personnes) pour l’enseignement supérieur. Il importe de rappeler que dans une précédente, l’ONS, avait relevé une baisse de 0,6 points, du taux de chômage en Algérie. Il aurait donc atteint les « 11,1% en avril 2018 contre 11,7% en septembre 2017 ».
Amel Driss /Ag