Marche des étudiants:  Le départ des symboles restants de l’ancien régime

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24e Marche des étudiants à Alger. Ph :Fateh Guidoum / PPAgency

 

 Les étudiants ont affirmé, mardi à Alger, lors d’une nouvelle marche pacifique hebdomadaire leur attachement aux revendications portant sur le départ des symboles restants de l’ancien régime, la remise des règnes du pouvoir au peuple et l’indépendance de la Justice.

Prenant le départ de la Place des martyrs en direction de la place Maurice Audin, plusieurs dizaines d’étudiants ont scandé des slogans revendiquant le départ des icônes restantes de l’ancien régime, la fondation d’un Etat de droit, mettant l’accent sur l’impératif d’entretenir un dialogue permettant au pays une sortie de crise, avec des personnalités qui font preuve d’intégrité et de probité. Au milieu d’un dispositif sécuritaire intensif notamment aux avenues Larbi Ben M’hidi et Colonel Amirouche, les universitaires ont également réclamé, à travers les banderoles brandies, l’indépendance de la justice, la lutte contre la corruption et la bureaucratie et le jugement des corrompus et des dilapidateurs de fonds publics, réitérant leur détermination à poursuivre leurs marches jusqu’à satisfaction de toutes les revendications. Parmi les manifestants notant aussi la présence de nombreuses personnes âgées. « Les voir marcher tous aujourd’hui par cette chaleur ne m’a pas laissé indifférant. Leur courage et leur volonté réunis donnent une image forte et transmettent une puissance pour chaque citoyen quel qu’il soit », explique Mahmoud, visiblement plus âgé que les étudiants. Certains jeunes présents à la marche de ce 24e mardi précisent que « le mouvement ne s’arrêtera pas tant que le gouvernement actuel est en place ». Reda, étudiant a l’USTHB en master 2 parle d’un mouvement populaire estudiantin qui complète le Hirak du vendredi.  « Dans tous les pays du monde les marches se font et se défont au rythme des étudiants. Ils constituent une force qu’aucune institution ne peut contrôler. Le vendredi reste et restera le jour du peuple mais le mardi, le peuple peut compter sur sa jeunesse pour défendre l’intérêt de la nation, à savoir la chute du régime actuel qui nous tire vers le bas » clame Reda en compagnie de ses amis. Les manifestants ont réagi au denier discours d’Ahmed Gaïd Salah dans lequel il a insisté sur l’élection présidentielle. « Voter est un droit et un devoir, mais l’élection présidentielle ne peut avoir lieu dans les conditions actuelles et dans climat politique aussi instable. (…) Seul un dialogue construit sur des bases solides peut résoudre nos problèmes », conclut Sofiane.

N.I