Le ministre de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire, Salah Eddine Dahmoune a souligné, hier à Alger, le soutien de l’Algérie au mécanisme de l’Union Africaine de Coopération Policière (Afripol) en matière de lutte contre le crime organisé et le terrorisme qui menacent le continent africain.
Dans son allocution aux travaux de la 3e Assemblée générale d’Afripol, M. Dahmoune a indiqué que l’Algérie, de par son attachement à la sécurité, à la stabilité, et au développement de l’Afrique, accorde « une importance majeure » à ce mécanisme (Afripol), en ce sens où elle « y voit un outil de coopération internationale extrêmement important en matière de lutte contre les nouveaux dangers menaçant la paix et la sécurité collective », citant parmi ces principaux dangers « le terrorisme abject et les crimes organisés y afférents ». Il a ajouté, d’autre part, que « la réalisation » des objectifs et de la stratégie dudit mécanisme « traduira la détermination et l’engagement des institutions policières africaines, à trouver des solutions purement africaines, favorisant le traitement de toutes les questions et préoccupations sécuritaires dans le continent, notamment celles inhérentes à la lutte contre le crime organisé transnational et le terrorisme », exprimant par la même occasion « la satisfaction » du Gouvernement algérien des « résultats positifs » ayant sanctionné les rencontres tenues au double plan national et régional sur « la relance des capacités » de ce mécanisme qui constitue désormais « le pivot » en termes de consécration des efforts des organes africains. Le ministre a affirmé, en outre, « la détermination constante et continue de l’Algérie à encourager et soutenir ce mécanisme » et « à œuvrer de concert avec tous les partenaires à promouvoir sa performance, en vue d’optimiser la coordination et la coopération » entre pays africains, au mieux des intérêts des pays membres et de la communauté internationale, saluant les décisions de l’Union africaine (UA) relatives au renforcement du système sécuritaire et de paix dans la région et à la promotion de l’action sécuritaire de manière à l’adapter aux nouvelles donnes internationales, face aux menaces croissantes du crime organisé transnational et à la cybercriminalité. M. Dahmoune a rappelé dans ce sens « l’engagement permanent de l’Algérie à aller de l’avant pour garantir la sécurité des peuples de l’Afrique ». Soulignant que cette réunion de deux jours à Alger s’inscrit dans le cadre de la poursuite du programme d’action d’Afripol, il a indiqué que cette organisation « constitue un outil efficace et efficient nécessaire en matière de coopération policière qui garantit une réponse commune et adéquate à toutes les menaces auxquelles font face les pays d’Afrique, des menaces qui nuisent à la sécurité et à la paix mondiales », se disant optimiste quant à l’avenir de l’action régionale dans le continent, grâce au mécanisme d’Afripol dont le soutien « profitera à tous les pays africains dans la concrétisation de la sécurité et de la paix et l’instauration de l’Etat de droit ». Saluant les initiatives ayant permis de faire face aux activités criminelles, M. Dahmoune a appelé toutes les parties d’Afripol à « continuer à œuvrer avec sérieux » pour concrétiser son plan d’action, notamment en ce qui concerne la formation des compétences en matière de lutte contre le terrorisme, le crime transfrontalier et les crimes cybernétiques, outre la concrétisation « effective » des bureaux de liaison nationaux d’Afripol qui constituent une « base essentielle » dans l’échange d’informations et d’expertises entre les pays et l’élaboration des analyses pénales, stratégiques et opérationnelles ». « La mobilisation de tous permettra une lutte efficace » contre le terrorisme et le crime dans une région « qui aspire à un avenir meilleur pour garantir la prospérité de ses peuples dans la paix et la stabilité », a-t-il dit, ajoutant que cela « exige le renforcement des compétences opérationnelles et techniques » des services de la police africaine, à travers le développement des méthodes de travail et la création de centres d’excellence en matière de formation, de recherche et d’analyse pénale policière ». Saluant le rôle « remarquable » d’Interpol en matière « d’appui des compétences des organes membres », il a précisé que les travaux de cette réunion seront sanctionnés par des résultats « positifs et des décisions importantes » pour poursuivre la mise en úuvre du plan d’action de ce mécanisme, soulignant que ces décisions « seront soutenues par l’Algérie qui ne ménagera aucun effort pour la réalisation des objectifs sur le terrain ».
Bousmani Moh