L’Algérie pourrait abriter un test opérationnel d’utilisation d’un drone dans la lutte antiacridienne, prévu en octobre prochain, a annoncé le secrétaire exécutif de la Commission de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) de lutte contre le criquet pèlerin dans la région occidentale de l’Afrique (CLCPRO).
« Dans le cadre du développement des innovations technologiques de nos actions, nous comptons effectuer, en octobre prochain en Algérie, un test quasi opérationnel de l’utilisation d’un drone dans le cadre des activités de la lutte antiacridienne », a déclaré Mohamed Lemine Hamouny, en marge d’un atelier régional sur la lutte antiacridienne, regroupant des représentants des pays de l’Ouest et du Nord Ouest Africain. « Ce test est prévu dans le Sud du pays si les conditions climatiques et écologiques seraient favorables », a-t-il précisé, rappelant qu’un premier test a été effectué récemment en Mauritanie dans le but d’adapter le drone aux besoins de la lutte antiacridienne et un deuxième test a été opéré, la semaine passée, dans la région du Moyen-Orient. « Pour ce troisième test, un véritable essai opérationnel, nous sommes déjà en contact avec l’Institut national algérien de la protection des végétaux (INPV) », a fait savoir le responsable du CLCPRO, qui est également un expert mauritanien dans le domaine. « Ce test va permettre à nos techniciens sur le terrain de collecter les informations précises et pratiques en temps réel, notamment au niveau des zones désertiques et compliquées et ce, grâce aux images de haute qualité et avec le système infrarouge, entre autres », a-t-il expliqué. Par ailleurs, M. Hamouny s’est félicité des résultats, fruit d’une coopération régionale de la lutte contre le phénomène du criquet pèlerin, notant « l’autosuffisance des pays membres en termes d’expertise et de compétences scientifiques en la matière ». « Le renforcement des capacités de prévention et de lutte antiacridienne est assuré exclusivement par les experts de la région », a-t-il indiqué. Au passage, il a tenu également à saluer le rôle de l’Algérie, « un pays historiquement leader dans le domaine de la lutte antiacridienne et un acteur principal qui fédère les pays de la région pour une coopération efficace et efficiente », a-t-il affirmé. Initiée par la CLCPRO, basée à Alger, cette rencontre, prévue jusqu’au 7 février courant, devra élaborer et valider un nouveau plan de formation régional pour la période 2019-2022 (PFR IV). Prennent part à cet atelier des représentants de la majorité des pays membres de la CLCPRO, à savoir l’Algérie, le Burkina-Faso, le Mali, le Maroc, la Mauritanie, le Niger, le Sénégal, le Tchad et la Tunisie.
Lehouari K