Les Etats Unis viennent, une fois encore, par la voix de leur sous-secrétaire adjoint à la Défense, chargé des Affaires africaines, Alan Patterson, de saluer l’expérience et le leadership de Algérie en matière de lutte contre le terrorisme.
M. Patterson qui s’est entretenu hier avec le ministre des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel, en marge des travaux du 8ème dialogue militaire algéro-américain, a salué « le niveau d’expérience de l’Algérie et son leadership en matière de lutte contre le terrorisme », tout en exprimant le souhait de son pays de mettre à profit l’expérience algérienne dans ce domaine afin de contribuer à la sécurisation et la stabilisation dans la région et dans le monde. De son côté, M. Messahel a mis en avant l’importance que l’Algérie et son le président Bouteflika accordent au renforcement des relations avec les Etats Unis, notamment la coopération dans le domaine militaire.
Le ministre des Affaires étrangères a indiqué aussi que les entretiens qu’il a eus avec M. Patterson sur la coopération bilatérale en matière de renforcement de la lutte contre le terrorisme, que ce soit sur le plan bilatéral, dans le cadre des Nations Unies ou au niveau du Forum mondial de lutte contre le terrorisme « ont été bénéfiques ».
Il a ajouté également avoir évoqué la situation prévalant dans la sous-région, notamment en Libye, au Mali et dans le Sahel.
Les entretiens ont été une occasion pour examiner l’approfondissement de cette relation « qui existe depuis longtemps et d’échanger les points de vue entre des deux parties sur la situation dans la sous-région ».
L’Algérie est « un partenaire précieux » des Nations Unies dans la lutte contre le terrorisme et le rôle crucial qu’elle est en train de jouer dans la résolution politique des conflits et crises a été maintes fois souligné, et elle est considérée aujourd’hui comme un partenaire stratégique et un acteur principal garant de la stabilité dans la région du Sahel.
A cet égard, de nombreux pays n’ont pas manqué ces derniers jours à saluer le rôle pionnier de l’Algérie dans la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent, mettant en avant son expérience en matière de réconciliation nationale qui a jeté les bases de la paix et de la stabilité.
Dans ce cadre, de nombreux acteurs internationaux ont réitéré l’attachement de l’Algérie aux principes de sa politique étrangère, notamment en ce qui concerne le principe de non-ingérence dans les affaires internes des pays, le soutien aux causes justes dans le monde et aux droits des peuples à l’indépendance et à l’autodétermination.
Récemment, faut-il le rappeler, le groupe international sur les crises n’avait pas tari d’éloges dans son dernier rapport sur l’Algérie, mettant en avant ses efforts en faveur de la paix et de la sécurité dans la région.
Le rapport note que l’Algérie est en passe de devenir un acteur indispensable de la stabilité en Afrique du Nord et au Sahel, à travers sa démarche de promotion du dialogue comme solution des crises de ses pays voisins.
Intitulé « l’Algérie et ses voisins », le rapport observe qu’au « moment où l’insécurité, l’ingérence étrangère et la polarisation augmentent partout dans la région, l’Algérie a promu le dialogue et le renforcement de l’Etat comme les meilleurs moyens pour faire sortir ses voisins de la crise et préserver dès lors sa propre sécurité à long terme ».
Ce retour de l’Algérie sur la scène politique régionale, après une longue absence depuis sa décennie noire dans les années 1990, a été « positif pour plusieurs raisons », selon le rapport qui mentionne que « son approche de la promotion de l’inclusion et du compromis pour la stabilité de ses pays voisins offre une occasion à un système international qui a lutté pour faire face aux défis engendrés par les soulèvements arabes ».
Alger a joué un rôle important, plus particulièrement, en Libye, au Mali, et en Tunisie ou elle « a défendu les solutions politiques plutôt que la polarisation, l’agitation sociale et les conflits armés », relève la même source, ajoutant que « compte tenu de la rareté des acteurs capables de jouer un rôle constructif dans la région, cela est très positif, en particulier au Sahel ».
Il faut relever que ce n’est pas la première fois que le rôle de l’Algérie est salué par la communauté internationale, puisque les Etats-Unis, première puissance mondiale, avaient fortement apprécié les efforts déployés par l’Algérie pour promouvoir la paix et la stabilité en Afrique du Nord et au Sahel.
Les Etats Unis avaient remercié l’Algérie pour ses efforts dans la médiation et son appui pour l’accord de paix au Mali, qualifié de feuille de route pour rétablir la sécurité et stimuler la bonne gouvernance ainsi que la réconciliation et la justice dans ce pays.
La diplomatie américaine avait affirmé que l’Algérie a joué un rôle de soutien « fondamental » dans le cadre des efforts de l’ONU pour parvenir à une solution politique dans ce pays, estimant que la réunion des parties libyennes en Algérie a été un jalon « très important ».
Cela confirme le leadership de l’Algérie dans la région, mais aussi l’engagement des parties libyennes envers le dialogue comme étant la seule solution viable à cette crise, avait affirmé le secrétaire d’Etat américain, soulignant que son pays s’engage à continuer d’appuyer ce processus pour une Libye stable unie et en paix.
L’Algérie et les Etats Unis vont continuer à travailler ensemble contre le terrorisme et renforcer tous leurs aspects de partenariat sur la sécurité.
Cela a fait dire à de nombreux observateurs politiques que l’Algérie demeure aux avant-postes de la coopération internationale dans le domaine de la lutte antiterroriste, laquelle se trouve parmi les dimensions essentielles de l’action diplomatique algérienne, avec le souci d’aller au-delà de la nécessaire dimension militaire et sécuritaire. Il s’agit d’attaquer le terrorisme en essayant d’éliminer ses racines qui sont dans l’extrémisme.