Grâce aux mesures incitatives prises par les pouvoirs publics, le climat d’investissement en Algérie offre désormais des opportunités qui permettent d’atteindre l’efficacité et la compétitivité dans un pays qui relève toujours plus haut le niveau de ses défis, car jouissant de tous les atouts lui permettant d’occuper sa place de partenaire fiable et ouvert à la coopération et au partenariat aux niveaux régional et international.
C’est dans cette optique plus précisément que le gouvernement a tenu hier une réunion interministérielle, présidée par le Premier ministre, Nadir Larbaoui, au cours de laquelle il a pris une série de mesures pour accompagner les opérateurs économiques afin de leur faciliter la tâche et leur permettre de disposer de toutes les facilités nécessaires conformément aux instructions données en ce sens par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune qui a affirmé récemment que l’enjeu de la sortie progressive de la dépendance économique, sous toutes ses formes, notamment en ce qui a trait à notre sécurité alimentaire, reste une priorité absolue.
Tout en rappelant les réformes profondes et structurelles engagées pour corriger les dysfonctionnements relevés dans le domaine économique, à travers l’amélioration du climat des affaires, la promotion du commerce extérieur, l’encouragement des initiatives, l’adoption de la numérisation et la réforme de la politique monétaire, il a mis en avant la nécessité de répondre aux exigences des mutations économiques à l’échelle mondiale.
Nonobstant les contraintes auxquelles s’est heurté notre pays à l’instar des autres pays suite à la pandémie de Covid-19, le chef de l’Etat a fait remarquer que l’Algérie a réussi à « surmonter les difficultés grâce à la mobilisation des capacités du pays et à l’intensification des efforts de relance de l’économie nationale ».
«Nous avons pu réaliser un taux de croissance de 4,2% et un PIB de 260 milliards de dollars et porter les réserves de change à 70 milliards de dollars, sans parler du volume sans précédent des exportations hors hydrocarbures qui a frôlé les 7 milliards de dollars », a-t-il affirmé.
Ces résultats positifs traduisent concrètement, dira le président de la République, «la forte volonté de remporter le pari des choix stratégiques que nous avons adoptés, conformément aux engagements que nous avons pris ».
A la lumière des indicateurs au vert enregistrés dans plusieurs secteurs, « nous pouvons aujourd’hui dire en toute confiance que les réformes engagées avancent résolument vers le développement de l’économie nationale et la diversification de ses sources, ce qui permettra de rejoindre les chaînes de valeurs mondiales et d’atteindre un PIB de plus de 400 milliards de dollars à la fin 2027 », s’est-il réjoui.
Le Président Tebboune a mis en avant, à ce propos, la vision de la relance économique qui s’est axée sur «l’impératif de mobiliser toutes les énergies de la nation, dont les opérateurs économiques, producteurs et exportateurs, en tant que créateurs de richesses et ambassadeurs du produit algérien sur les marchés mondiaux pour mener à bien la vision 2020-2030 de la politique de commerce extérieur, à travers laquelle nous avons fixé comme objectif 29 milliards de dollars d’exportations hors hydrocarbures en 2030, et ce, à travers l’investissement dans les secteurs économiques prometteurs, notamment l’agriculture, les industries lourdes, les industries manufacturières, l’industrie pharmaceutique, les mines, le tourisme et les services».
Pour atteindre ces objectifs, « nous nous appuierons sur une infrastructure forte, dont l’exploitation en est à ses débuts en Algérie parallèlement à la mise en œuvre de cette vision, à l’instar du projet de mine de Gara Djebilet, qui place l’Algérie parmi les plus grands pays disposant de réserves de fer dans le monde, et des projets de phosphate et de zinc, qui permettront à l’Algérie de figurer parmi les grands pays exportateurs de ces substances », a-t-il assuré.
A ces projets stratégiques d’envergure, s’ajoute la réception de projets à dimension continentale, à l’instar de la route reliant Tindouf à Zouerate (Mauritanie) et de la route transsaharienne reliant Alger à Lagos (Nigeria), dont « nous avons décidé de transformer le tronçon algérien en corridor économique sur lequel nous misons pour investir massivement le marché africain, et ce, en reliant les ports de notre pays, au nord, à la profondeur africaine du continent, en vue de l’ériger en hub pour le développement des échanges commerciaux et de différentes activités économiques », a fait valoir le chef de l’Etat, précisant que ce processus a été renforcé par le lancement des projets de zones franches aux frontières, l’organisation d’expositions permanentes des produits algériens et l’ouverture de succursales de banques algériennes en Mauritanie et au Sénégal.
Abordant la renaissance économique en cours en Algérie, le président de la République a indiqué que cela appelle « la poursuite et l’intensification des efforts et le renforcement de ce processus économique national par des mesures complémentaires aux acquis réalisés, dont notamment la redéfinition de la carte du commerce extérieur du pays, en tenant compte de l’intérêt national et des défis géopolitiques mondiaux, la libéralisation des exportations de certains secteurs de production, dont les capacités ont dépassé les besoins nationaux, à l’instar de l’huile, du sucre et des pâtes, ainsi que la création de bases logistiques destinées à l’exportation au niveau de tous les pôles économiques ».
Il s’agit également, relève le chef de l’Etat, de « l’extension du réseau bancaire algérien à l’étranger, notamment en Afrique, l’ouverture de lignes commerciales aériennes et maritimes pour renforcer le rôle pivot de l’Algérie dans la région, l’ouverture de l’investissement aux opérateurs privés et étrangers dans le domaine des réseaux de grande distribution et l’accès des exportateurs au système d’admission temporaire pour augmenter le taux de leurs exportations de produits à haute valeur ajoutée ».
Le Président s’est dit convaincu que « cette orientation ambitieuse soigneusement étudiée reposant sur la confiance en les capacités de l’Algérie a vocation à ouvrir toutes les perspectives permettant aux producteurs et exportateurs que vous êtes de créer davantage de richesse, à contribuer à la résorption du chômage et à augmenter les capacités de production dans plusieurs secteurs.
A ce titre, l’exécutif semble bel et bien déterminé à mettre en œuvre toutes les procédures et les dispositions visant à faciliter l’investissement dans tous les domaines à travers notamment l’accélération du processus de numérisation, seule et unique voie pour mettre fin aux entraves bureaucratiques et lutter contre toutes les formes de corruption et de malversations.
Récemment, le gouvernement avait mis l’accent sur la poursuite du processus de réformes économiques opérées par les pouvoirs publics, notamment en termes d’amélioration du climat d’investissement et de promotion médiatique des réalisations accomplies en la matière.
Il s’agit d’offrir à tout acteur économique la possibilité de travailler dans des conditions équitables, en sus de bénéficier des mêmes droits et opportunités, des conditions consacrées par la loi sur l’investissement, laquelle constitue un système juridique intégré qui consacre la liberté d’investissement et l’égalité entre les investisseurs, sans distinction entre l’investisseur local ou étranger, protège leurs investissements et garantit leur droit de transférer le capital investi et ses revenus.
A cet égard, le Premier ministre avait évoqué la décision fondamentale prise par le président de la République portant suppression de la règle dite 51/49, à l’exception de certains secteurs stratégiques, afin de réunir un environnement plus ouvert et plus attractif pour les investisseurs étrangers.