L’Organisation nationale des transporteurs algériens:  » Le secteur souffre d’une mauvaise gestion »

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Photo conception L'Echo d'Algérie@

L’Organisation nationale des transporteurs algériens (Onta) appelle les pouvoirs publics à mettre en place un plan national de transport qui prend en compte les nouvelles villes et agglomérations ainsi qu’un plan de circulation dans les grandes villes.

«Pour organiser le secteur du transport il faut un plan national de transport et des plans de transport inter wilayas qui seront à la charge des walis», a indiqué le président de l’Onta, Hocine Bouraba, lors de son intervention, hier, sur les ondes de la Chaine I. Il a déploré que certaines lignes sont confrontées à un surplus et d’autres ne sont même pas desservies par les transporteurs, ajoutant que «malheureusement, même des plans de circulation n’existent pas». Le président de l’Onta a rappelé qu’en 2011, lors des assises nationales des transports, à l’ère de l’ex-Premier ministre Abdelmalek Sellal, un nombre de propositions et recommandations ont été transmises au gouvernement, mais restent «sans réponses jusqu’à ce jour». S’agissant de la saturation de certaines lignes tandis que d’autres accusent un manque flagrant en matière de transport, l’invité de la Chaine I impute ce déséquilibre à la «mauvaise gestion». Dans ce sens, il préconise de revoir la répartition des bus d’une manière à ce que les nouvelles villes seront desservies. Selon lui, «la Direction des transport doit obliger les transporteurs à travailler dans les régions qui souffrent du manque du transport» pour satisfaire la demande et combler le déficit. Afin de mettre fin à cette «anarchie» l’Onta souhaite rencontrer le Premier ministre Ahmed Ouyahia.

Les prix des billets maintenus momentanément

Revenant à la tarification des voyages, l’intervenant a affirmé le maintien des tarifs du transport terrestre de voyageurs. Il a rappelé qu’en 2016, les tarifs du transport collectif urbain et suburbain privé ont connu une augmentation de l’ordre de 10% à la suite de la hausse des prix des carburants. «On a refusé d’appliquer cette augmentation car dans le transport urbain, 10% ne suffit pas (2 DA). En tant qu’Organisation on a donné un ordre aux transporteurs de ne pas augmenter les tarifs», explique Bouraba. «Pour l’année en cours, les prix des carburants enregistrent des augmentations qui atteignent 50%. Notre organisation ne prévoit pas des augmentations de la tarification pour ne pas affecter les citoyens. Mais, entre temps, le ministère des Transports doit avoir des engagements à travers les réductions des charges», préconise l’orateur. Des charges qui, selon lui, ont un apport avec les impôts, les tarifs des stations… etc. «Pour 2018, ça sera un grand problème parce que les charges sont nombreuses et certains transports sont dans la faillite. Suite à cette situation, environ 20% des transporteurs ont quitté ce métier», a-t-il ajouté.

Accidents de la circulation routière : les bus vétustes sont-ils premiers responsables ?

Pour Bouraba ce ne sont pas les bus vétustes qui sont impliqués dans les accidents de la circulation routière. Par contre, «ce sont les véhicules interdits de circuler en Europe». «Chez-nous, ces bus circulent le plus normalement du monde entre les wilayas», a-t-il martelé. A cet effet, «je demande de créer un Comité indépendant pour enquêter sur ces bus de la mort», a dit Hocine Bouraba. Et pour diminuer les accidents de la circulation, le président de l’Onta propose la réduction des lignes des dessertes. Il cite dans ce sens la ligne Alger-Béchar (1200 km) un des trajets qui enregistre des accidents mortels d’une manière récurrente.