LNF: Réactivation de la commission de réflexion

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Une réunion passée presque inaperçue s’est tenue jeudi, dans un hôtel de la capitale, ayant regroupé le président de la Ligue nationale de football, Abdelkrim Medouar, et les représentants des clubs de la Ligue 1.

Le thème de la rencontre était axé sur la reprise du championnat dont le début de la phase retour est prévu le 4 mai prochain. L’occasion fut propice aussi pour débattre des problèmes auxquels font face les pensionnaires de la Ligue 1, toujours confrontés à des difficultés financières interminables. De nombreux intervenants ont insisté, à ce propos, sur «la création d’un fonds de solidarité destiné à venir en aide aux clubs professionnels», par le biais du sponsoring, entre autres. D’autres souhaitent la création d’un statut particulier pour les clubs professionnels tout en appelant à la révision du  cadre juridique du contrat de joueur professionnel. Le président de la Ligue a, pour sa part, préconisé «la réactivation de la commission de réflexion sur les problèmes que vivent les clubs». Celle-ci aura pour principale tâche l’élaboration «d’un document écrit dans lequel seront consignées les grandes revendications des clubs». Une commission qui devait entamer son travail, hier samedi, et dont les conclusions seront présentées lors de la prochaine réunion LFP/Clubs de la Ligue1 prévue le mercredi 28 avril. On se demande si elle aura le temps nécessaire pour effectuer sa tâche convenablement sachant qu’elle n’aura que quelques jours pour l’accomplir. Les revendications des clubs seront ensuite soumises au nouveau Bureau fédéral de la FAF. Des revendications déjà soulevées par le passé, restées lettres mortes, car la Fédération n’a pas vraiment les outils et moyens, ni les coudées franches pour pouvoir venir en aide ou résoudre les sempiternels problèmes qui empêchent les clubs d’évoluer. D’autant que notre football a toujours été dépendant des pouvoirs publics au point de s’en est accommodé. La FAF, dans ce contexte, ne peut être qu’une courroie de transmission. Il faut dire que les clubs, sous la pression de leurs supporters,  ont de plus en plus de mal à accepter la politique du deux poids, deux mesures, pratiquée par les pouvoirs publics qui consiste à prendre complètement en charge certaines équipes qui ont pignon sur rue, au détriment des autres (la majorité), devenues par la force des choses, des laissés-pour-compte. Un sujet récurrent qui revient inlassablement dans les réunions des pensionnaires de la Ligue 1, depuis quelque temps déjà. Une revendication légitime qui, non seulement fausse complètement la compétition, mais également nourrit un sentiment de frustration et d’injustice qui risque de prendre d’autres tournures. De nombreuses fois, des clubs ont menacé de recourir à la grève pour revendiquer plus d’égalité et un partage de la manne des pouvoirs publics plus équitable. Jusqu’à présent, ils ne sont jamais passés à l’acte, mais ils risquent de le faire un jour, si leur situation ne s’améliore pas. Il est vrai que personne ne veut d’un championnat à deux vitesses. A moins que l’on veuille créer une Super Ligue chez nous…

Ali Nezlioui