La CAF vient de fixer les dates des matches du CSC face au Ismaily en Ligue des champions. L’aller est programmé en Egypte le 23 février, alors que le match retour se tiendra à Constantine le 02 mars prochain.
Deux rencontres qui viennent s’insérer dans un calendrier déjà bien chargé des Constantinois. Ce qui chamboule complètement la programmation du coach Denis Lavagne et par ricochet celui de la Ligue contrainte de remodeler son calendrier. Mais cette fois, on ne peut rien lui reprocher. Cela est indépendant de sa volonté. S’il y a une partie à incriminer c’est bien la CAF dont les tergiversations lui enlèvent toute crédibilité. L’opinion sportive est en effet étonnée de l’amateurisme de la plus haute instance du football africain qui a réhabilité le club égyptien d’Al Ismaily, après l’avoir exclu du tournoi de la Ligue des champions. Une décision surprenante qui a choqué les observateurs. Pourtant en première instance, la commission de discipline de la CAF n’a fait qu’appliquer les dispositions du chapitre XII, article 3 du règlement des compétitions qui stipule que « si l’arbitre est obligé d’arrêter le match avant la fin du temps réglementaire en raison d’une invasion du terrain ou d’une agression contre l’équipe visiteuse, l’équipe hôte sera considérée comme perdante et sera éliminée de la compétition, sans préjudice des sanctions prévues dans le règlement ». pour rappel, le match en question qui avait opposé Al Ismaily au Club Africain n’a pas pu aller à son terme à cause du comportement hostile des supporters locaux coupables de jets de projectiles. C’est ce qui a été mentionné l’arbitre pour justifier l’arrêt de la partie. Mais finalement le jury d’appel n’a pas tenu compte du rapport des officiels estimant qu’il n’ ya pas eu « une invasion du terrain ou une agression contre l’équipe visiteuse pour que les dispositions de l’article 3 soient appliquées». Visiblement pour cette commission, les jets de pierres et autres projectiles n’est pas considérés comme « une agression contre l’équipe adverse ».Pour les mêmes faits et incidents, l’ES Sétif a été exclue deux ans de toutes compétitions africaines. Y a-t-il deux poids et deux mesures au niveau de la CAF ? Certains n’hésitent pas à le dire, notamment lorsqu’il s’agit des clubs égyptiens. Le siège de la CAF se trouvant au Caire, il est plus facile pour le pays hôte de mettre la pression sur les membres du jury pour infléchir leur décision quand ça ne l’arrange pas. Cette situation dure depuis des lustres et tout le monde s’en accommode. Ce n’est pas la première fois que les Egyptiens sont avantagés par l’instance continentale. Cette fois, l’on soupçonne une intervention politique, surtout que l’Egypte s’apprête à accueillir la CAN. Cela fout mal en effet qu’on exclu d’une compétition un club du pays hôte.Le plus grand perdant dans cette affaire est le représentant algérien, le CSC, qui se voyait déjà en quart de finales de la prestigieuse compétition africaine. Tout est à refaire désormais pour les poulains de Denis Lavagne. Ce n’est pas une raison toutefois pour se décourager. Il faut toujours composer avec ces impératifs propres au football continental. Leur destin est toujours entre leurs mains. C’est à eux d’aller de l’avant pour montrer leur mérite et se qualifier au prochain tour.
Ali Nezlioui