USM Alger: Une équipe en déperdition à la recherche de son sauveur

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Ce qui était présenté au début comme une saison de tous les rêves est en train de se transformer en cauchemar à l’USMA. En effet, rien ne présageait un parcours aussi laborieux, loin des standards du club algérois à l’orée de la saison.

D’autant que les dirigeants usmistes ont mis les petits plats dans les grands durant l’intersaison en renforçant l’équipe avec de nombreux joueurs de qualité et en recrutant un coach chevronné, Nabil Maâloul, qui a fait ses preuves ailleurs. Tout indiquait que les Rouge et Noir allaient réaliser une grande saison, étant bien armés pour venir se mêler à la course au titre et disputer la suprématie en championnat à leurs voisins le CRB et le MCA. Mais au fil des journées, on sentait que l’équipe avait du mal à prendre son envol, pêchant cruellement en attaque. Certes, les résultats obtenus n’étaient pas mauvais, mais il manquait souvent la manière. On reprochait dès lors au coach ses outrances défensives et sa manière trop prudente de conduire son équipe. Tant que les résultats permettaient au club de s’accrocher au peloton de tête, les fans faisaient contre mauvaise fortune bon cœur, mais après la cuisante défaite concédée lors du derby contre le MCA sur le score de 3 à 0, le technicien tunisien a perdu sa crédibilité. La fracture était inévitable. Sous la pression insidieuse des supporters, Nabil Maâloul a dû plier bagages au grand dam de la majorité des joueurs qui n’ont pas du tout apprécié son départ précipité. D’ailleurs, ils lui ont réservé une sortie avec les honneurs lors de son dernier match à la tête du staff technique usmiste marquant ainsi leur désapprobation. La rupture avec leurs supporters était consommée. La venue de l’entraîneur brésilien, Paqueta, n’allait rien changer à la situation. Bien au contraire, le club allait de mal en pis sombrant dans une crise de résultats en championnat et subissant une élimination sans gloire en ¼ de finale de la Coupe de la CAF. Certes, l’USMA est qualifiée à la finale de la Coupe d’Algérie, mais il faut admettre que le rendu d’une manière générale est bien en-deçà des espoirs de l’exigeant public usmiste, surtout que l’équipe a perdu toute chance de disputer le titre de champion. Ses trois défaites de suite en championnat l’ont définitivement condamné à errer dans le ventre mou du classement de la Ligue 1, comme ils ont contraint Paqueta à jeter l’éponge. Ce dernier n’a pas fait long feu à l’USMA. Quelques mois, puis s’en va. A présent le club galère, confiant provisoirement les rênes de l’équipe à son ex-joueur Mohamed Meftah. Le staff technique vient d’être renforcé par un coach adjoint, Mohamed Lacet. Visiblement, les dirigeants ne savent plus à quel saint se vouer actuellement, surtout que leur président, Othman Sahbane, se fait très discret en cette période tumultueuse. Ayant poussé au limogeage des deux entraîneurs, les fans demandent à présent la tête du président. Quand ça ne marche pas, il y a toujours quelqu’un à sacrifier. Les supporters ont néanmoins leur part de responsabilité dans ce marasme, en exerçant continuellement une pression terrible sur leurs dirigeants. Cela intervient au moment où Mohamed Harkati, le directeur de Serport, le groupe propriétaire de l’USMA, vient d’être relevé de ses fonctions par le ministre des Transports, Saïd Sayoud. Simple coïncidence ou cela a-t-il rapport avec la mauvaise passe de l’USMA ? En tout cas, il a été remplacé par Abdelkrim Rezzal, ancien cadre du ministère des Transports et expert reconnu dans le domaine maritime. Ce dernier aurait déjà contacté l’ex-président charismatique du club, Saïd Allik, pour reprendre la direction des opérations. Allik n’a jamais caché son désir de revenir à son club de cœur. C’est peut-être l’occasion ou jamais pour lui de jouer le sauveur et relancer une équipe au plus bas en ce moment. Comme quoi, l’histoire est un éternel recommencement.

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