Ligue 1: Un report injustifié

0
316

Une mauvaise nouvelle avant même l’entame du championnat. La date du début de la compétition a été décalée d’une semaine, a annoncé le président de la LNF, Abdelkrim Medouar, lors de la conférence de presse organisée à l’issue des travaux de l’Assemblée générale ordinaire (AGO), tenue, hier, au Centre technique national (CTN) de la FAF à Sidi Moussa.

«Lors de mon intervention, j’ai abordé ce sujet avant même que les clubs ne le fassent durant l’assemblée générale ordinaire. Il y a plusieurs formations qui n’ont pas encore entamé leur préparation. Le report fait suite au désir exprimé par plusieurs équipes», a-t-il précisé. La compétition commencera, du coup, le week-end du 26-27 août au lieu du 19-20 août prévu initialement. Cela dénote d’un manque de professionnalisme chez les clubs de l’élite, mais aussi de l’absence de consultations au préalable entre les différents acteurs du championnat. Mais cela ne nous étonne pas. On sait la manière avec laquelle est géré le calendrier chez nous, c’est-à-dire complètement à l’improviste. Au niveau de la Ligue, on navigue à vue. Cette année, ça commence bien en avance, ce qui augure d’une saison longue et compliquée, comme c’est souvent le cas ces derniers temps. Cela dit, une semaine de plus ou de moins pour les clubs de l’élite n’aura concrètement aucune incidence sur leur préparation d’intersaison. Du coup, ce report n’a aucun sens. D’autant que plus tôt démarre la compétition, mieux ce sera, car la marge de manœuvre sera plus grande pour gérer une saison qui s’annonce très chargée. Mais les dirigeants, que ce soit au niveau des clubs au du côté de la Ligue, ne voient pas plus loin que le bout de leur nez. Par ailleurs, on se demande qu’est-ce qui a pu empêcher les équipes d’entamer leur préparation dans les temps. Chez les clubs professionnels, ce genre de choses se programme bien à l’avance, avant les vacances, pour ne pas être pris au dépourvu par la suite. Mais visiblement chez nous, on a du mal à se structurer, c’est d’ailleurs l’une des plus grandes défaillances de notre élite, si on peut l’appeler ainsi. Dans un registre, Medouar est revenu, durant sa conférence de presse, sur la dette colossale de la majorité des clubs de la Ligue 1 soulignant que ce problème n’a pas pu être résolu par l’ancien Bureau fédéral, ni par celui qui l’a précédé. «La dette va s’accentuer sauf pour les clubs qui sont pris en charge par l’Etat», a-t-il ajouté. Il déplore qu’un club comme la JSK qui a tant donné pour le pays, souffre sur le plan financier au point où sa participation à la Ligue des champions a été remise en cause.  Le président de la LNF a demandé aux pouvoirs publics d’intervenir pour régler un tant soit peu cette crise. «Un ancien partenaire doit 200 milliards de centimes à la Ligue. Cet argent se trouve actuellement au niveau du Trésor public. Si on nous le débloque, les clubs pourraient payer leurs dettes et leurs joueurs et respirer quelque peu», a-t-il indiqué.

Ali Nezlioui