Fixé du 26 janvier au 24 février, le mercato hivernal est plutôt calme chez nous. En effet, à 48 heures de sa fermeture, les recrutements sont quasi nuls au niveau des clubs de la Ligue 1.
La crise financière qui secoue la majorité d’entre eux, mais aussi le manque de joueurs de qualité sur le marché et d’autres contraintes comme la limitation du nombre au niveau des effectifs, ont fait que les transferts se font rares en cette période. Pratiquement toutes les équipes cherchent plus à dégraisser qu’à recruter. Il y a une certaine saturation et les moyens manquent pour réaliser de gros coups sur le marché des transferts. Même les clubs disposant d’une bonne assise financière ont du mal à se renforcer, car ils ont du mal à trouver à trouver l’oiseau rare. Seul le CRB, engagé en Ligue des champions, a pu embaucher l’ancien baroudeur de l’ES Sahel, Karim Aribi, qui n’a pas pu s’acclimater dans son nouvel environnement à Nîmes. Libéré de son contrat, l’attaquant algérien a pu effectuer son retour au CRB avec lequel il a déjà évolué par la passé, avant de rejoindre l’ES Sahel. Il rejoint les champions d’Algérie en même temps qu’un jeune attaquant, Ali Reghba, qui évoluait avec la réserve de Leicester en Angleterre. C’est un peu un saut dans l’inconnu pour ce joueur sur lequel on ne connaît pratiquement rien. L’USMA, pour sa part, s’est contentée jusque-là, d’une seule arrivée, celle de l’ex-Chélifien Islam Merili, un milieu offensif pas très en vue en championnat, même si les dirigeants usmistes misent beaucoup sur lui. Il se peut qu’il soit la seule recrue de l’USMA, cet hiver. C’est du moins ce qu’a laissé entendre, cette semaine, le président du club, Achour Djelloul. Quant à la JSK, elle enregistre la venue de quatre joueurs, le milieu de terrain Boukhanchouche Salim, Ouattara Mohamed Lamine, un attaquant burkinabé, El Mokeddem Hakim Ben, un autre attaquant franco-algérien et Souyad. Ces quatre recrues devaient renforcer l’équipe en vue de sa participation à la Coupe de la CAF. Malheureusement, la JSK est éliminée de la compétition. Les autres clubs, on n’en parle même pas, car complètement absent du marché. On pense notamment au MCA, la JS Saoura et l’ESS dont les dirigeants sont plus préoccupés par la fronde de leurs joueurs qui sont montés au créneau ces derniers jours exigeant le paiement de leurs salaires et leurs primes. En somme, un mercato terne qui reflète bien le marasme qui règne au niveau des clubs de l’élite, même si la nouvelle direction du MCO a voulu marquer les esprits en recrutant l’ex-international Adlène Guedioura, sans club depuis la résiliation de son contrat avec Sheffield United. C’est plus une opération marketing et médiatique réalisée par le revenant président Youcef Djebbari qu’un recrutement utile, surtout que le MCO n’a pas les ambitions, ni les moyens de jouer les premiers rôles en championnat, comme l’atteste son classement actuel. Beaucoup se demandent d’ailleurs de l’opportunité d’un tel recrutement, sachant que le club croule sous les dettes. Cela dit, la venue de Guedioura constitue le seul fait saillant de ce mercato hivernal peu emballant.
Ali Nezlioui
