Face à la rude concurrence de la Coupe arabe des nations et les différentes compétitions européennes auxquelles prennent part des internationaux algériens, le championnat de la Ligue 1 a beaucoup de mal actuellement à trouver sa place.
Il est disputé pratiquement dans l’indifférence la plus totale, d’autant que la télévision publique, détentrice des droits de retransmission, a réduit drastiquement le nombre des rencontres télévisées en direct. Par ailleurs, le huis clos imposé à de nombreux stades, notamment ceux de la capitale a minimisé davantage sa médiatisation à grand échelle. Une chose est sûre, ce n’est pas de cette manière qu’on va promouvoir le championnat local qui souffre déjà d’un manque criant de considération et décrédibilisé de toutes parts. Il a néanmoins le mérite d’exister en dépit de tous les aléas et les manques auxquels il fait face. Mais on a l’impression que la saison qui passe est meilleure que celle qui vient. C’est sans doute à cause de la pandémie du coronavirus, mais pas que ça. Il y a comme une démission de la part des dirigeants notamment ceux de la LNF et de la FAF qui ne se soucient guère de sa mise en valeur ou de son développement. Il faut dire à ce propos, que seuls les résultats des différentes équipes nationales les intéressent. Dans ce climat peu favorable aux envolées techniques, il est difficile de motiver les joueurs et leurs coachs, même s’ils sont payés pour donner le meilleur sur le terrain. En tout cas, pour le moment il n’en est rien. Après six journées jouées, le championnat est loin d’être emballant. Pratiquement toutes les équipes sont toujours en rodage, ce qui explique le regroupement en tête du classement, alors que d’autres n’arrivent pas à suivre le rythme, même s’il n’est pas très soutenu, à l’image du NC Magra, le WA Tlemcen ou encore le nouveau promu le HB Cheghoum Laïd. Par ailleurs, plusieurs équipes n’ont pas encore remporté le moindre match. Il s’agit du NCM, du HBCL, de l’ASO, du RCA et de la JSK, alors que seule l’ESS demeure invaincue en championnat, après la défaite, ce samedi, du NAHD dans le derby l’ayant opposé au CRB. La place de leader est occupée provisoirement par la surprenante équipe de Médéa qui réalise, comme la saison écoulée d’ailleurs, une bonne entame de compétition. Tout comme l’US Biskra, malgré les difficultés financières auxquelles est confronté le club. Le Paradou, fidèle à sa réputation, est également régulier dans ses résultats. Quant aux grosses cylindrées, elles suivent de près sans être vraiment dominatrices, à l’instar de l’USMA peu convaincante jusque-là et peu conquérante à l’extérieur. Le champion en titre, en revanche, revient en force après un début complètement raté. L’ESS, de son côté, alterne le bon et le moins bon. Il a néanmoins du mal à s’imposer à domicile. Le MCA, pour sa part, est à la recherche de la stabilité après avoir chamboulé son effectif. Il reste toutefois dans le coup. Tout comme le CSC et le NAHD. Il faut dire qu’aucune équipe du peloton de tête n’est larguée. Il faudra attendre encore quelques journées pour avoir une idée plus précise sur les forces en présence. Pour le moment c’est encore le flou artistique, surtout qu’on dénombre déjà de nombreux matchs en retard.
Ali Nezlioui
