Ligue 1: Un championnat à la recherche de ses marques

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Un classement dominé par des équipes qu’on n’attendait pas vraiment au sommet de la hiérarchie, après cinq journées de championnat. C’est un triumvirat qui occupe actuellement les commandes. Il s’agit de l’Olympique Akbou, la JS Saoura et l’équipe surprise du moment, le nouveau promu le MB Rouissat. Ils capitalisent tous les trois dix points à trois longueurs d’une meute de poursuivants composée du MCA, du CSC, de l’USMK et du MCO. Mais le Mouloudia peut mettre tout le monde d’accord, s’il gagne ses deux matchs en retard. On n’en est pas encore là. Pour le moment, l’écart est resserré entre pratiquement toutes les équipes, mais certains favoris ne sont pas à leur place. A l’image du CRB et l’USMA à la traîne et dont les résultats sont peu commodes à leur standing, mais aussi à l’égard de l’investissement consenti par les dirigeants. Tout comme la JSK d’ailleurs. Il risque d’y avoir des changements, si la situation, tendue actuellement, n’est pas « rétablie » dans les semaines à venir. Mais la formation qui a complètement raté ses débuts est sans doute le Paradou avec un bilan catastrophique de quatre défaites et un nul. « Un seul être vous manque, et tout est dépeuplé ». Le départ vers d’autres cieux de son buteur attitré, Adil Boulbina, a visiblement plongé le club dans une crise de résultats qui pourrait lui être fatale. Mais gageons qu’avec les jeunes talents dont ils disposent au niveau de leur centre de formation, ils sauront comment remonter la pente dans un championnat loin d’avoir livré toutes ses vérités. Il faut dire que la compétition tarde à prendre son envol en raison d’un calendrier pas du tout maîtrisé et indu, en plus d’une domiciliation anarchique, notamment pour les équipes algéroises, qui frôle parfois l’ubuesque. Sans oublier les éternels huis clos avec lesquels on n’en finira pas. Des problèmes endémiques en somme qui viennent gâcher le bon déroulement de la compétition. On a l’impression qu’il n’y a pas vraiment une volonté réelle chez les dirigeants de la LNF ou ceux de la FAF pour promouvoir la Ligue 1. A cause du fléau de la violence, ils ont choisi la répression et la privation au lieu de chercher des solutions pérennes qui ne lèsent aucune partie. Dans cette équation insoluble, le grand perdant est le football national, comme d’habitude, allions-nous dire. En attendant des jours meilleurs, on a toujours du mal à s’enthousiasmer ou à s’exalter devant le spectacle proposé, car on a oublié de réunir les ingrédients nécessaires pour sa réussite. Le pire est qu’il ne cesse de dépérir année après année.

Ali Nezlioui 

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