Ligue 1: Un championnat à deux vitesses

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Quelques jours seulement nous séparent du coup de starter du championnat de la Ligue 1 qui s’annonce passionnant et plus serré que les années précédentes.

De nombreux clubs, notamment les cadors, se sont renforcés en conséquence durant l’intersaison dans l’optique de jouer les premiers rôles. Apparemment, les cartes sont redistribuées pour cette édition qui ne manquera pas de stars entre des ex-internationaux rapatriées à coups de milliards et des joueurs étrangers achetés au prix fort. Les équipes les mieux nanties, grâce principalement au soutien financier pratiquement sans limite des pouvoirs publics par le truchement des entreprises nationales, n’ont pas lésiné sur les moyens pour recruter des joueurs dont la valeur marchande était, il y a seulement quelques mois, inabordable pour nos clubs. Quelque chose a changé, semble-t-il, il y a visiblement une volonté pour doter certains clubs d’un budget colossal pour pouvoir rivaliser à l’international, mais aussi pour hisser le niveau du championnat domestique. Est-ce la nouvelle politique prônée par les décideurs ? Au vu des dépenses faramineuses des équipes comme le MCA, le CRB, l’USMA ou encore la JSK, on serait tenté de répondre par l’affirmative. Il est indéniable que l’on cherche à améliorer le produit Ligue 1, mais il faudra que la logistique suive. Ce qui est une autre paire de manches. La Ligue nationale de football dans sa composante actuelle, est-elle capable d’accompagner les clubs dans leur progression ? Les infrastructures sont-elles adaptées pour permettre aux acteurs d’évoluer à leur meilleur niveau ? Le championnat est un spectacle comme un autre, il est nécessaire qu’on lui offre toutes les conditions idoines pour sa réussite. C’est même indispensable. Si tout le personnel, les responsables qui gravitent autour ne se mettent pas eux aussi au diapason, il ne peut y avoir de résultat palpable. C’est la condition sine qua non de la réussite. Or, si on jette un œil sur la programmation des quatre premières journées du championnat, rendue publique hier par la Ligue 1, on se rend compte rapidement que le bricolage continue de sévir dans le secteur. Il a même la peau dure. Sinon comment expliquer que des clubs comme le MCA et l’USMA ne savent pas encore sur quel stade ils accueilleront leurs adversaires. Le CRB, pour sa part, est contraint de retourner à son vieux stade du 20-Août. Tout comme la JSK qui ne peut pas encore bénéficier de son nouveau stade Hocine-Aît Ahmed en raison d’un incompréhensif « problème de gestion » ! Les Canaris n’ont pas encore fini avec le stade du 1er-Novembre. Baraki, Douéra, Tizi-Ouzou, des enceintes flambant neuf et homologuées qui ne peuvent être exploitées, alors que le 5-Juillet est en éternelle rénovation. C’est tout simplement ridicule et absurde, mais ça montre le degré d’incompétence des responsables que l’on doit absolument éliminer si on veut avancer sérieusement.

Ali Nezlioui   

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