Ligue 1 Mobilis:  Le PAC est-il la meilleure équipe du championnat ?

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 Au-delà du classement actuel du championnat de la Ligue 1, dans lequel le Paradou occupe la quatrième place provisoire, les observateurs les plus avisés s’accordent à  dire que l’équipe chère aux Zetchi, pratiquent le plus beau football de la Ligue 1.

On a eu une belle palette de l’étendue de son talent et de son grand potentiel, lundi, lors de son opposition contre la JSK pourtant réputée pour sa solidité extra-muros. Soutenus par un stade tout acquis à leur cause, mais réduit au silence, les Canaris n’ont pu soutenir longtemps la comparaison devant tant de maestria et de maitrise, notamment en seconde mi-temps. Avec un peu plus de réalisme et de chance, le score aurait pu être plus ample que le 2 à 0 encaissé. L’on peut estimer que la JSK s’en est tirée à bon compte. Cette bande de jeunes académiciens, dont l’écrasante majorité a été formée au club, n’étonne plus tellement elle a habitué à régaler les puristes. Une autre prestation XXL des Naïdji et consorts face à un environnement hostile qui n’a plus aucun effet sur leur rendement. Souvent, ça se transforme, d’ailleurs, en motivation. Ne bénéficiant pas d’une assise populaire, il faut savoir que la Paradou dispute tous ses matches  à « l’extérieur ». Le PAC partage beaucoup de similitudes avec, la DNC Alger, une équipe séduisante des années 80, aujourd’hui disparue, qui a formé de nombreux grands joueurs de l’époque. Les plus anciens se souviennent certainement des Benbouteldja, Kheloufi, Horr, Belaidi, Demdoum, Bouzemada, Oulmane et bien d’autres joueurs pétris de qualités. Une équipe bâtie sur le même principe : la formation à l’abri de la pression des supporters  à laquelle sont soumises d’autres équipes de l’élite, dites populaires. Libéré de ce fardeau contraignant, le Paradou a pu constituer un groupe très homogène, performant et très prometteur qui tourne en bourrique certaines grosses cylindrées du championnat. La venue du coach portugais, Francisco Alexandre Chaló, durant l’intersaison, semble avoir donné plus d’assise  à l’équipe, notamment sur le plan défensif. Le talent conjugué à la rigueur fait du PAC un adversaire redoutable et redouté.Le Paradou est-il la meilleure équipe de l’élite ? La question mérite d’être posée, au moment où la hiérarchie est souvent bousculée. Certes, le CSC réalise actuellement une série de victoires hallucinante, avec 12 succès de suite, mais la performance du PAC avec le peu de moyens dont il dispose, est plus méritante. Certes, tout n’est pas parfait. L’équipe fait parfois preuve d’un manque de réalisme flagrant dû probablement à la jeunesse de son effectif. Cela lui a coûté quelques précieux points, notamment lors des derbys. Parfois aussi, ses joueurs veulent en faire trop. C’est le pêché mignon du joueur algérien en général.  L’on n’imagine pas cependant, ce qu’aurait pu être sa trajectoire si d’aventure elle avait gardé toutes ses perles. Les Attal, Benguit, Bensebaini, Meziani, Mansouri, Arous, El Mellali et tant d’autres joueurs partir sous d’autres cieux pour faire le bonheur des autres clubs. Le Paradou est devenu un véritable vivier pour le football national. Une référence que l’on ne peut contester. A côté de ça, il arrive à jouer les premiers rôles. Les Naïdji, Boudaoui, Zorgane, Loucif, Benayad, Bouzok et autres Mouali font saliver les recruteurs. Certains d’entre eux frappent à la porte de l’équipe nationale. Ils seront très convoités ici et  l’étranger, cet été. Mais il n’y a pas de crainte pour l’avenir du Paradou, la relève est déjà assurée. Quand on axe sa politique sur la formation et la bonne gouvernance, les joueurs se suivent et se ressemblent. L’on attende la prochaine cuvée avec impatience, même si celle-ci mérite de gagner un titre pour marquer les esprits avant d’aller monnayer son talent ailleurs. Le Paradou a montré la voie, pourquoi, pardi, les autres ne suivent pas ? Il n’y a pas pire aveugle que celui qui ne veut pas voir…

Ali Nezlioui