Ligue 1 Mobilis : La phase retour et le mercato en question

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 La phase retour du championnat de la Ligue 1 Mobilis se disputera-t-il dans des conditions plus favorables et meilleures que celles ayant marqué la phase aller ? Abdelkrim Medouar, le président de la LNF, en est persuadé.

D’ailleurs pour lui, la compétition s’est jusque-là déroulée dans de « bonnes conditions », en dépit des nombreux écarts disciplinaires et autres contestations de la part des présidents de clubs, de la violence ayant caractérisé certaines rencontres. Sans oublier la programmation anarchique et engoncée dans laquelle il est difficile de se retrouver. Peu importe, la première moitié du championnat a été bouclée dans un temps record, au point de se permettre une trêve hivernale de plus d’un mois. Une aussi longue coupure incompréhensible pour les techniciens, n’obéit en tout cas à aucune norme ou méthodologie de travail. Aucun championnat au monde n’observe une trêve hivernale d’un mois, excepté peut-être celui de l’Allemagne pour des raisons climatiques. Les clubs ne participant pas à des compétitions internationales se retrouvent, du coup, dans l’obligation de refaire une préparation foncière en effectuant des stages bloqués. Chez nous, les entraîneurs ont appris à s’adapter à toutes les difficultés dues à une programmation incohérente et improvisée. Cela ne favorise en rien l’évolution et l’épanouissement des joueurs, ni la valorisation de la compétition qui souffre d’autre part d’un manque de considération terrible.Le huis clos décrété à tout bout de champ contribue justement à la dépréciation du championnat. Une sanction à laquelle on a du mal à trouver de substitution. Dans ce contexte,  Medouar a confié en marge de la réunion qui l’a regroupé avec les présidents des clubs professionnels, qu’une proposition sera soumise au Bureau Fédéral de la FAF qui consiste à permettre aux abonnés d’assister aux matches à huis clos. Une idée de génie, sauf que chez nous il n’y a pas d’abonnés ou très peu. Preuve en est du déphasage des responsables de notre football avec la réalité du terrain. En tout cas, ça démontre leur manque d’imagination et leur incapacité à trouver des solutions à même de sortir le football de l’ornière. La seule décision sage prise lors de la rencontre entre la FAF-LNF d’un côté et les présidents des clubs professionnels de l’autre, et celle qui consiste à se revoir périodiquement. « Nous avons décidé d’organiser une réunion mensuelle avec les présidents de club pour aborder les différents sujets d’actualité », a annoncé Medouar. Une manière de débattre ou de régler les conflits dans un cadre réglementé et organisé. Loin des battages médiatiques nocifs et toxiques. Encore faut-il que tout le monde joue le jeu. Ce qui est loin d’être acquis à l’avance. Ces rencontres mensuelles pourraient rester lettre morte. L’on s’est habitué dans tous les secteurs à ces effets d’annonce qui se concrétisent rarement sur le terrain. L’avenir nous le dira. On attend aussi de voir si tout se déroulera normalement lors de la reprise du championnat. Medouar a révélé, hier, sur les ondes de la radio nationale que « plus de 10 clubs sont sous la menace d’une interdiction de recrutement », car leurs dettes cumulées est égales ou supérieures au milliard de centimes.  Voilà un dossier chaud qu’il faudra gérer cet hiver, sachant que toutes les équipes ont l’intention de se renforcer durant ce mercato. « S’ils ne régularisent pas leur situation, les clubs concernés n’auront pas droit à de nouvelles licences », prévient le président de la LNF. S’achemine-t-on vers un nouveau bras de fer ? Une chose est sûre, la crédibilité et l’autorité des instances du football seront de nouveau mises à rude épreuve.

Ali Nezlioui