Ligue 1 Mobilis: Ces présidents qui se donnent en spectacle

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Chasser le naturel, il revient au galop, selon l’expression consacrée. Malgré les injonctions et les mises en garde de la FAF et des pouvoirs publics, certains présidents de club de l’élite ne peuvent pas s’empêcher de s’étriper et de s’écharper par médias interposés.

En tout cas, le répit ou la trêve n’ont pas duré longtemps entre Abdelhakim Serrar, le directeur général de l’USMA et Cherif Mellal, le président de la JSK. Les deux dirigeants qui se détestent cordialement, s’en sont de nouveau donnés à leur sport favori, à savoir l’invective, l’insulte et la provocation. Le pire est qu’un troisième larron s’est invité à la fête. Il s’agit du Mouloudéen Kamel Kaci Saïd. «Moi et Mellal, on ne prend pas la même boisson», a déclaré Serrar sur les ondes de la Chaine III. Le boss kabyle n’a pas tardé à répliquer en l’accusant d’être «un magouilleur et un saboteur». Kaci Saïd, pour sa part, traite le dirigeant usmiste de malade. Des déclarations irresponsables et des polémiques futiles au demeurant, créant des situations vaudevillesques qui, malheureusement, ne prêtent plus à rire. A quoi rime cette escalade verbale sinon à une consommation toxique. Cela nourrit en effet, la haine et l’animosité entre les supporters. Mais, visiblement, ces dirigeants censés donner l’exemple n’en sont pas conscients. Ils jettent de l’huile sur le feu dans un climat déjà bien chargé sans réfléchir aux conséquences. Méritent-ils de diriger des clubs de la trempe l’USMA, la JSK ou du MCA ? Ils devraient prendre exemple sur les anciens qui ont fait la réputation et la renommée de ces clubs sans tapage ni interventions dans les médias. Aujourd’hui, on entend plus parler les présidents, souvent pour ne rien dire, que les vrais acteurs sur le terrain. Ils ne donnent pas l’exemple. Par leur comportement, ils incarnent le mal et la déliquescence de notre football. Le mieux qu’ils puissent faire est de se taire.