Ligue 1 Mobilis:  A qui profitera la trêve ?

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 Encore une trêve dans le championnat de la Ligue 1 Mobilis qui ne veut pas dire son nom. La 23e journée étant fixée au 1er et 2 mars prochain, certains clubs ont même l’intention d’effectuer un mini stage pour meubler le vide et surtout pour rester compétitifs.

L’occasion aussi pour la Ligue d’épurer le calendrier et de disputer quelques matches des quarts de finale de la Coupe d’Algérie, en attendant l’emballage final qui s’annonce passionnant que ce soit dans le course aux premières places mais aussi pour la lutte au maintien. Après cette coupure, on y verra un peu plus clair. Du moins on l’espère. Reste à savoir à qui profitera cette trêve ? Certainement pas aux équipes qui ont le vent en poupe actuellement, comme le PAC et le CRB. Certes, ces deux équipes sont encore en lice en Coupe d’Algérie. Elles ne sont pas par conséquent concernées par l’arrêt de la compétition, mais elles devront tout de même fixer des priorités. Ce qui aura forcément un impact sur la suite de leur saison. Savoir gérer cette période charnière est cruciale pour tous les pensionnaires de l’élite. Il ne s’agit pas de faire des calculs virtuels ou de tirer des plans sur la comète, mais de faire une sorte de bilan pour voir ce qu’il peut être corrigé avant d’attaquer les choses sérieuses. Une manière de recharger les accus, car la suite ne sera pas de tout repos. A titre d’exemple, le leader usmiste, même s’il possède une avance confortable (8 points), sur son poursuivant immédiat, il n’est pas à l’abri d’un retour de ses rivaux. D’autant que son calendrier est plutôt difficile. Les Rouge et Noir auront besoin de toutes leurs forces pour décourager la concurrence. Leurs trois prochains, tous des derbies, seront déterminants dans ce sens. Meziane et ses camarades auront à en découdre en premier avec le Paradou, sans doute l’équipe à éviter en ce moment. Les Académiciens sont en effet très redoutables et restent sur cinq victoires de rang en championnat. Ils n’ont jamais été aussi forts. Certes, ils n’ont remporté aucun derby cette saison, mais avec leur confiance actuelle ils sont capables de battre tout le monde. Les Usmistes doivent s’en méfier, car le PAC aspire lui aussi à finir le championnat sur le podium. Ensuite, l’USMA aura rendez-vous avec son éternel rival le MCA, dans un clasico  à hauts risques. Les Mouloudéens traversent une période de turbulences, notamment après leur humiliante élimination en Coupe arabe, mais quand il s’agit d’affronter les voisins usmistes, ils trouvent toujours les ressources nécessaires pour se surpasser. D’autant que leurs supporters sont prêts à leur pardonner tous leurs échecs, s’ils battent le frère ennemi. En plus, le MCA n’a pas abandonné l’espoir de terminer la saison aux premières loges. Tout dépend de ses prochains résultats lors de ses deux matches en retard. La bande de Thierry Froger accueillera enfin une équipe du CRB en pleine bourre. Les Belouizdadis ne seront pas une proie facile, car ils jouent leur peau en Ligue 1. Ils viennent de sortir la tête de l’eau et ils ne comptent pas y plonger de nouveau. Trois derbys donc synonymes de test de passage pour le leader qui il faut le dire n’affichait pas une grande sérénité avant cette trêve. Certes, l’équipe a réussi 4 clean sheet de suite, mais son attaque ne carbure plus comme lors de la phase aller. Le mutisme de son buteur Ibara qui n’a pas marqué un seul but en 2019, en est la parfaite illustration. Justement cette trêve tombe à pic pour recharger les batteries et pour récupérer aussi les blessés. L’USMA ne peut pas se permettre un relâchement, d’autant que la JSK, malgré un net recul de ses résultats, ces dernières semaines, ne renonce pas au titre pour autant. Le fait de recevoir l’USMA à Tizi-Ouzou leur permet d’y croire encore. Les Canaris vont se battre jusqu’au bout comme l’a inlassablement répété son controversé président, Cherif Mellal. Ils doivent néanmoins surveiller leurs arrières, car la meute pousse derrière. Leur place de dauphin est dangereusement menacée. C’est dire l’intérêt et l’enjeu en cette fin de saison. Tant mieux pour le suspense.

Ali Nezlioui