Les matchs en retard s’entassent au point d’inquiéter le président de la LNF, Abdelkrim Medouar, qui espère néanmoins terminer la phase aller avant le début du CHAN, le 13 janvier de l’année prochaine. Mais à quel rythme ? «Le championnat va s’arrêter, car des clubs ont beaucoup de joueurs chez les A’, ce qui les empêche de jouer. Le nombre de rencontres en retard va être ingérable. D’ailleurs, l’on est à 11 matches en retard à la 11e journée. C’est pour cette raison que la LFP a décidé d’arrêter le championnat et après le stage (de l’EN A’ ndlr), on programmera les 4 journées restantes et les matches en retard. Ce qui nous permettra de terminer l’aller avant le mercato hivernal et le CHAN », a-t-il déclaré à la presse. Des prévisions optimistes, mais il omet de signaler que certains clubs seront soumis à un rythme infernal. Si l’on prend l’exemple de l’USMA qui n’a disputé que sept matchs de championnat jusque-là, elle sera contrainte de jouer tous les trois jours pratiquement, au moment où d’autres équipes du championnat seront mises au repos et pourront récupérer normalement. Il faut savoir que la prochaine journée (la 12e), est programmée pour le 29 novembre. Une trêve qui ne veut pas dire son mot, à cause du stage que doit effectuer l’équipe nationale des locaux aux Emirats arabes unis du 10 au 26 novembre. Pour rappel, la sélection de Madjid Bougherra prépare le CHAN qui se déroule chez nous, mais cela au détriment du championnat. « La tenue du stage aux Emirats, on l’a su à travers les médias, nous, à la LFP, on leur donne l’avantage, mais on voudrait savoir à l’avance le programme de la sélection. Figurez-vous que pour le mois de décembre, on ne connaît pas encore les dates du prochain stage », se plaint Medouar. Visiblement, il y a un manque de communication entre la Ligue et le staff technique de l’équipe nationale A’, ce qui pose un sérieux problème pour établir un calendrier homogène. Comme d’habitude, on navigue à vue, car ce n’est pas la première fois que le championnat accuse un retard dans la programmation. C’est même un problème récurrent qui se pose pratiquement chaque saison et auquel on ne trouve pas de solution durable. Trop d’ingérence dans les affaires du football conjugué à une absence totale de fermeté chez les dirigeants conduit immanquablement au chaos. Il va falloir changer l’ordre des priorités et ne plus accorder chaque fois trop d’importance aux sélections, si on veut réhabiliter la compétition locale qui souffre par ailleurs du manque de considération. Si le niveau ne cesse de baisser en championnat, c’est justement parce qu’il a perdu tout intérêt. Il n’est plus respecté même par ceux qui sont censés le promouvoir et le défendre. Dans ce cas, il est normal que le sélectionneur ne consulte pas les dirigeants de la Ligue et fait comme bon lui semble. Son objectif est de remporter le CHAN, peu importe pour lui si le championnat se déroule en parallèle ou non.