L’armée américaine annonce avoir tué « deux terroristes » lors d’une frappe aérienne, samedi 24 mars, dans le sud de la Libye, visant une « réunion de responsables terroristes ». L’armée a ciblé la banlieue de la ville d’Oubari, à 700 km au sud de Tripoli.
La frappe a été effectuée en coordination avec le gouvernement libyen d’union nationale (GNA) de Fayez al-Sarraj, basé à Tripoli. Le sud de la Libye est une zone stratégique dans la lutte contre jihadistes. La frappe aérienne de l’armée américaine visait une réunion de « responsables jihadistes », selon le porte-parole du gouvernement libyen d’union nationale, sur Twitter. Deux supposés terroristes ont été tués mais leur identité ainsi que le groupe auquel ils appartiennent n’ont pas été précisés. Dans un communiqué, les forces américaines expliquent qu’elles sont toujours en train d’établir le bilan de l’attaque et affirment, pour l’instant, qu’aucun civil n’a été tué. Selon des témoins cités par l’agence Reuters, la frappe a touché une maison, en périphérie d’Oubari où se retrouvaient souvent des étrangers. La ville est située dans une région désertique, sur la route menant à la frontière algérienne. Ce secteur est considéré comme une zone de repli et de ravitaillement des jihadistes opérant notamment dans le nord du Mali. Dans sa déclaration, l’armée américaine explique que son objectif est bien « d’empêcher les terroristes de se regrouper » et de se réorganiser. Ces dernières années, les Américains ont d’ailleurs procédé à plusieurs frappes aériennes en Libye où différents groupes islamistes sont présents depuis la chute de Mouammar Khadafi, en 2011. Fin 2016, les Etats Unis avaient lancé une opération aérienne pour chasser le groupe Etat islamique de la ville de Syrte, plus au nord.