Des affrontements ont éclaté dimanche soir entre des forces loyales au Gouvernement d’union nationale (GNA) et des groupes rivaux dans la région de Garabulli, à 60 km à l’est de la capitale, selon des témoins. La mission de l’ONU en Libye a exprimé sa « préoccupation ». « Menacer la sécurité de la capitale est inacceptable.
(La mission de l’ONU) exhorte les parties à s’abstenir d’une nouvelle escalade », a écrit la mission sur son compte Twitter. Des milices fidèles à l’ancien chef d’un gouvernement non reconnu, Khalifa Ghweil, écarté du pouvoir après la formation du GNA, venues notamment de la ville de Misrata, se sont regroupées ces derniers jours près de Garabulli. Le GNA avait mis en garde vendredi des groupes qu’il a qualifiés d’hors la loi, contre toute avancée vers la capitale, ajoutant avoir donné des ordres à ses forces pour repousser toute attaque sur Tripoli. Selon des témoins, les forces loyales au GNA se sont regroupées à leur tour à l’est de la capitale pour repousser l’offensive de leurs rivaux. Des convois de dizaines de chars et de pick-ups armés de canons anti-aériens sont partis de Tripoli samedi et dimanche vers Garabulli, selon les mêmes sources. Des sources médicales et des services de sécurité n’étaient pas en mesure d’indiquer dans l’immédiat s’il y a eu d’éventuelles victimes dimanche. Les forces loyales au GNA ont gagné en influence fin mai à Tripoli après avoir chassé leurs rivaux des positions qu’ils occupaient notamment dans le sud de la capitale. Six ans après la révolte ayant mis fin à la dictature de Mouammar Kadhafi, la Libye reste engluée dans une interminable crise de transition, victime d’une insécurité persistante, d’une économie en lambeaux et de rivalités politiques incessantes.