Le président de la Ligue de football professionnel (LFP) Abdelkrim Medouar a reconnu hier à Alger « avoir commis des erreurs » depuis son élection, tout en écartant l’idée de démissionner de son poste, quatre mois après sa venue en remplacement de Mahfoud Kerbadj. « En compagnie des autres membres du Bureau exécutif de la LFP, nous sommes nouveaux dans la gestion de cette instance.
Je reconnais que j’ai commis des erreurs, j’assume l’entière responsabilité. J’ai présenté mes excuses aux membres de mon Bureau. Celui qui ne commet pas d’erreurs est celui qui ne travaille pas. Nous nous sommes entendus pour tourner la page, tout en établissant une feuille de route pour la bonne marche de la LFP », a affirmé Medouar lors d’un point de presse tenu à la salle de conférences du stade 5-Juillet. Le rendez-vous médiatique de Medouar, accompagné de quatre membres du Bureau exécutif (Harrada, Adrar, Messaoudene et Belkheddar), intervenait trois jours après la réunion tenue avec le président de la FAF, Kheïreddine Zetchi, pour « désamorcer la crise » née de la polémique provoquée par le report du match USM Alger-JS Kabylie, finalement disputé vendredi. Le président de la JSK, Chérif Mellal, avait violemment contesté le report, critiquant Medouar et sa gestion dans les différents médias. « Je suis là pour gérer les affaires courantes de la compétition et non pas des imprévus extra-sportifs. Je refuse qu’on touche à ma personne, c’est inacceptable. S’il le faut je saisis la justice. J’accepte qu’on critique la programmation, mais de là à toucher ma personne, c’est inadmissible », a-t-il ajouté.
Il refuse d’aller à la confrontation avec Mellal –
Le président de la LFP ne voulait pas répondre aux accusations faites par Mellal. Selon ses propos, il refuse de verser dans une polémique inutile. « Le président de la JSK, dont je préfère ne pas prononcer le nom, est convoqué pour la séance de la commission de discipline de la LFP du lundi 12 novembre, afin de s’expliquer sur ses déclarations qui étaient loin d’être en rapport avec le football. Il a touché à la LFP en publiant des communiqués. Je ne vais pas lui répondre de par mon statut de président de la LFP. Je me suis abstenu pour éviter d’envenimer les choses. » Avant d’enchaîner : « Le report du match USMA-JSK ne mérite pas autant de polémique. Je suis persuadé que je suis visé par une campagne d’acharnement. Des parties veulent que j’entre en conflit avec le président de la FAF, chose que je ne ferai jamais. Zetchi ne s’est jamais immiscé dans les prérogatives de la LFP. On se concerte oui, mais le dernier mot nous revient toujours ». S’agissant des motifs du report du match USMA-JSK, programmé initialement le lundi 5 novembre avant d’être décalé de 24 heures puis finalement de se jouer vendredi, Medouar explique qu’il a été demandé par les dirigeants de l’USMA. « J’ai prévalu la sagesse pour éviter d’éventuels dérapages et débordements si le match s’est joué mardi. J’assume l’entière responsabilité et j’encaisse tout sur mon dos. Finalement, le match s’est déroulé dans les meilleures conditions. Je remercie les 22 acteurs, les deux galeries, ainsi que les dirigeants des deux clubs ». Et de poursuivre: « Le championnat a démarré dans les meilleures conditions. La programmation marchait d’une manière parfaite jusqu’à ce fameux match USMA-JSK. Dorénavant, il n’y aura plus de report. Le calendrier est appelé à être respecté à la lettre. Nous allons programmer les matchs en fonction notamment des clubs participant aux compétitions internationales. La phase aller va se terminer comme prévu (dernière semaine de novembre, ndlr). Nous avons accéléré la compétition vu que nous aurons des échéances importantes en 2019 : élection présidentielle et CAN-2019 ». Enfin, Medouar a rejeté toute idée de démissionner de son poste : « Je n’ai jamais songé à démissionner. Je ne le ferai jamais. J’ai été élu démocratiquement en m’appuyant sur la confiance des membres de l’assemblée générale. Je ne vais pas jeter l’éponge à cause d’un report. Je le répète : nous sommes nouveaux dans la gestion de la LFP, que les gens nous laissent travailler », a-t-il conclu.
Bessa N