LFP : Les tergiversations de la Ligue et les dérives de Mellal

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Décidément, les mauvaises habitudes ont la peau dure chez nous. Sinon comment expliquer ces changements intempestifs de la programmation au niveau du championnat de la Ligue 1.

Encore une fois, la LNF présidée par Abdelkrim Medouar s’adjuge le mauvais rôle pour son manque de professionnalisme et l’absence totale de communication au point de provoquer un  conflit avec des clubs qu’elle aurait pu facilement éviter. L’ajournement du choc de la 13e journée entre l’USMA et la JSK au mardi au lieu du lundi initialement prévu, a provoqué l’ire et la colère des dirigeants kabyles, à leur tête le président Cherif Mellal.  Si l’on comprend  sur le fond son incompréhension,  en revanche l’on comprend moins la manière virulente et le ton menaçant  avec lesquels il s’est attaqué au président de la Ligue, à travers son communiqué diffusé, vendredi en fin de journée sur le site officiel de son club. Pour un match décalé de seulement 24 heures, sa réaction est disproportionnée.  C’est le moins que l’on puisse dire. Appeler à la destitution du président de la LNF, en conviant les autres présidents des clubs de la Ligue 1 à une réunion d’urgence ce dimanche, est un acte de rébellion sans précédent. A moins qu’il y ait d’autres raisons que l’on ignore, qui ont poussé le président de la JSK à sortir de ses gongs. Reste à savoir s’il sera suivi par ses pairs. Le MCA, par le biais de son  directeur sportif, Kamel Kaci-Saïd s’est rapidement démarqué en déclarant que « seuls le MJS, la FAF et la LFP peuvent nous convoquer pour une réunion ». En déclarant la guerre à Medouar, le nouveau patron de la JSK risque de monter seul au front, car on sait que la solidarité entre les clubs n’a jamais existé chez nous. C’est chacun pour soi et Dieu pour tous. Du coup, Cherif sortira de ce conflit affaibli et pourrait  même être lourdement sanctionné, à l’instar de son homologue de la JS Saoura, Mohamed Zerouati qui s’est attaqué récemment au président de la FAF, Kheireddine Zetchi. Medouar en réaction s’est expliqué, mais un peu en retard. « La JSK devait jouer le 5, le 9 et le 19, on l’a programmée le 6, le 11 et le 19. Ils ont de ce fait 24 heures de récupération en plus entre l’USMA et le NAHD et une semaine de trêve entre le NAHD et le CSC au lieu de 10 jours… Cela est bénéfique pour la JSK et son entraîneur », a-t-il justifié le report, comme le rapporte le site dzfoot. Il aurait du le faire avant le déclenchement  des hostilités en expliquant aux deux clubs le bien fondé de son initiative. Cela aurait pu éviter les malentendus qui entourent ce match.  Il faut dire que dans ce milieu soupçonneux, la moindre rumeur, la moindre étincelle provoque des réactions parfois incontrôlables. On est dans la démesure, car en fin de compte, ça reste qu’un match de football.

Ali Nezlioui