Les premières mesures de la FAF tombent

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Comme il fallait s’y attendre, la réunion, mardi dernier, du groupe de travail de la FAF, mis en place dernièrement pour gérer la crise du Covid-19, a adopté quelques décisions conformes à la logique s’inspirant fortement des recommandations de la Fifa.

En effet, les membres du comité présidé par Kheireddine Zetchi n’ont pas inventé le fil à couper le beurre. Ils se sont contentés dans une large mesure, de suivre les directives de l’instance suprême du football en adoptant quasiment les mêmes mesures prises sous d’autres cieux. Il est vrai que les mêmes causes produisent les mêmes effets. Il n’y a pas de spécificité ou d’exception dans la crise que traverse actuellement le football suite à l’arrêt forcé de toutes les compétitions. Tout le monde est logé à la même enseigne. Ainsi, les contrats des joueurs arrivant à leur terme au mois de juin, ont été automatiquement prolongés jusqu’à la fin effective de la saison en cours. «Pour préserver l’intégrité de la compétition et les intérêts des clubs, les contrats des joueurs demeurent valables jusqu’à la fin de l’actuelle saison 2019-2020, quelle que soit la mention datée ou non (fin de saison) sur lesdits contrats», indique la FAF dans son communiqué, tout en précisant que «200 joueurs, (105 pour la Ligue 1 et 95 pour la Ligue 2), sont concernés par cette décision. Ceci est tout aussi valable pour les joueurs en prêts qui sont au nombre de 9 (5 en Ligue 1 et 4 en Ligue 2». Par ailleurs, la FAF informe que la prochaine réunion de son bureau fédéral «entérinera la suspension de la relation de travail entre les joueurs-entraîneurs-membres des staffs techniques et leurs clubs employeurs respectifs, en raison de la cessation de toute activité footballistique due à un cas de force majeure qu’est la pandémie de Covid-19». Elle invite néanmoins «les parties prenantes, à savoir tous les clubs (employeurs) et les joueurs- entraîneurs (employés) à collaborer et négocier pour trouver un accord écrit relatif aux conditions de travail applicables pour la période au cours de laquelle les compétitions sont suspendues, et ce, en préservant les intérêts des deux parties». Il ne risque pas, en principe, d’y avoir des complications à ce sujet. Visiblement tout le monde est conscient de la difficulté à laquelle est confronté le secteur. Faire des concessions et trouver des compromis est dans l’intérêt général particulièrement dans cette période de récession et de crise sanitaire. Les joueurs, puisque ce sont eux les principaux concernés, sont assez matures pour l’accepter sans trop rechigner, sachant qu’ils n’ont pas vraiment le choix. Dans un autre registre, le groupe de travail de la FAF et au vu «des circonstances exceptionnelles» que traverse le pays, a décidé de changer les dates de la période du transfert en «l’adaptant à celles de la fin de l’actuelle saison (2019-2020) et le début de la prochaine saison (2020-2021), dans le respect de la durée de la limite maximale (à savoir 16 semaines) prévue par la réglementation». Il est donc fort probable que la période d’enregistrement aille «au-delà de la nouvelle saison 2020-21». Enfin, en ce qui concerne la reprise des compétitions, sujet qui tient en haleine tous les acteurs du ballon rond, personne, aujourd’hui, ne peut avancer une date précise. Tout dépend de l’évolution de la pandémie du nouveau coronavirus et la capacité à la circonscrire ou du moins la contenir. Toutefois, il a été décidé de «charger la Ligue de football professionnel (LFP) de mettre en place une commission, à laquelle se joindront la Direction technique nationale (DTN) et la Commission médicale fédérale de la FAF, pour étudier la meilleure possibilité d’établir un scénario de reprise de la compétition». C’est la meilleure manière de prendre ses dispositions pour ne pas être pris au dépourvu. Cela confirme aussi que la probabilité d’une saison blanche n’est pas à l’ordre du jour. Du moins pas pour le moment.

Ali Nezlioui