Les journalistes formés aux enjeux d’une révolution technologique en Algérie: Près de 59 millions de connexions mobiles en Algérie, dont 91,4 % en 4G

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Les ministres de la Communication et de la Poste et des Télécommunications, MM. Mohamed Meziane et Sidi Ali Zerrouki, ont coprésidé, mardi à Alger, l’ouverture d’une session de formation dédiée aux journalistes, axée sur les nouvelles technologies de l’information, notamment la 5G. Cette initiative vise à renforcer les compétences médiatiques face aux mutations numériques que connaît le pays, et à accompagner les efforts gouvernementaux dans le déploiement de cette technologie stratégique.

Dans son intervention d’ouverture, le ministre de la Communication a qualifié la 5G de « trait civilisationnel » et de « jonction entre le développement technologique et la profession journalistique », soulignant les défis mais aussi les perspectives qu’elle ouvre pour les médias. Il a rappelé que le lancement officiel du réseau 5G en Algérie s’inscrit dans la vision stratégique du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, visant à construire une Algérie moderne, numérique, et connectée à son environnement régional et international. M. Meziane a mis en avant l’importance du rôle des médias dans l’accompagnement de cette transformation, à travers la formation, la sensibilisation et l’adhésion aux évolutions des technologies de l’information et de la communication. Il a affirmé que cette session vient appuyer les efforts du ministère de la Communication dans la stratégie de digitalisation, de développement des compétences, et d’amélioration du cadre réglementaire en matière de technologies émergentes. Le ministre a également insisté sur la dynamique intersectorielle engagée pour réussir les programmes nationaux de numérisation et mettre en valeur les investissements dans l’économie technologique. Selon lui, les nouvelles technologies de l’information offrent désormais des outils puissants pour la production médiatique mobile, la diffusion en direct et la couverture instantanée, marquant l’émergence d’une société numérique qui impose aux acteurs de l’information une adaptation à de nouveaux usages et à une consommation rapide et ciblée du contenu. Il a insisté sur la nécessité de préserver la déontologie journalistique dans ce nouvel environnement. Il a également évoqué la notion de « communication transversale », qui favorise les échanges collaboratifs au sein des institutions, dépassant les schémas hiérarchiques traditionnels. De son côté, le ministre de la Poste et des Télécommunications a souligné que cette session reflète une approche institutionnelle claire, où le journalisme est placé au cœur de la transformation numérique de l’Algérie. Il a affirmé que le journaliste est un acteur essentiel dans la conscientisation collective face à cette mutation technologique, et que la formation continue devient désormais une nécessité stratégique au service de l’intérêt national. Évoquant le lancement de la technologie 5G, M. Zerrouki a déclaré qu’il ne s’agit pas uniquement d’une avancée technologique, mais d’un investissement à triple portée : économique, souveraine et innovante. Il a rappelé que la 5G permet des transferts de données à des vitesses très élevées, une latence quasi nulle et une interconnexion intelligente de millions d’appareils et systèmes. Le ministre a insisté sur le fait que toutes les étapes ont été soigneusement préparées, depuis l’attribution des licences jusqu’à la mise en place du cadre réglementaire, en vue d’impulser une économie basée sur la connaissance et l’intelligence artificielle, tout en favorisant l’usage de l’internet des objets dans divers domaines. Cette journée de formation a également été marquée par les interventions des trois opérateurs de téléphonie mobile récemment autorisés à exploiter le réseau 5G : Mobilis, Djezzy et Ooredoo. Mobilis a présenté les spécificités techniques de la 5G, mettant en avant ses capacités en matière de haut débit, de faible latence et de connexion ultrastable. L’opérateur a mis en exergue la rupture entre cette technologie et les générations précédentes (2G, 3G, 4G), en détaillant des cas d’usage dans les domaines de la santé, de l’éducation, du transport ou encore de l’industrie, avec des vitesses pouvant atteindre plusieurs gigabits par seconde. Djezzy, de son côté, a partagé des statistiques sur l’état de la connectivité en Algérie, faisant état de 58,8 millions de connexions mobiles, soit un taux de pénétration de 116 %, en hausse de 5,8 % par rapport à 2024. Il a précisé que 91,4 % de ces connexions concernent des abonnements en haut débit 4G. L’opérateur a aussi présenté des cas d’usage concrets de la 5G dans les secteurs du divertissement, des événements, des médias et de la digitalisation. Ooredoo a quant à lui insisté sur l’entrée de l’Algérie dans une nouvelle ère de transformation numérique, rendue possible par l’obtention des licences 5G. L’entreprise ambitionne de jouer un rôle de premier plan dans le cadre du Plan Algérie 2030, en développant des services aussi bien pour le grand public que pour les entreprises, et en contribuant à la digitalisation de l’économie nationale. En somme, cette session de formation a permis de mettre en lumière l’importance de la 5G pour l’avenir de l’Algérie numérique, tout en soulignant le rôle des journalistes dans la médiatisation de cette transition et dans l’appropriation citoyenne des nouvelles technologies.

Yasmine Derbal

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