Législatives du 12 juin: Le droit au logement est une exigence pour la justice sociale

0
497

Des formations politiques ont estimé, dans leurs programmes électoraux, que le droit des citoyens au logement était une exigence de réforme sociale globale» à même de garantir la justice sociale entre les différentes régions du pays et d’organiser les aides destinées aux catégories vulnérables.

Ces formations politiques accordent, dans leurs programmes au titre de la campagne électorale pour les législatives du 12 juin, un intérêt particulier au volet logement, étant un dossier préoccupant actuellement pour les citoyens en vue d’améliorer leur situation sociale. Dans ce cadre, la liste indépendante Wafa Bel Ahd (Fidélité au serment) de Boumerdès, a proposé l’élaboration d’un projet de loi portant une nouvelle formule de logement social aux conditions et modalités bien définies. Le représentant de la liste, Redouane Tboukiout, a estimé que la création d’une formule destinée aux catégories vulnérables constituait un facteur de stabilité pour la société et la famille. Cette liste, selon Tboukiout, compte intervenir auprès des autorités concernées pour lever les obstacles et trouver les mécanismes permettant de clore définitivement le dossier des chalets à Boumerdès et d’assurer une distribution équitable des logements sociaux. De son côté, le Parti Voix du peuple (PVP) cible la révision de la politique nationale du logement pour éviter la spéculation sur les logements sociaux et aidés et soutenir la classe moyenne et les franges vulnérables à travers des programmes de logement au profit des catégories à faible et à moyen revenus et la résolution du problème du logement social via un programme informatisé équitable et transparent. S’il remporte des sièges à l’APN, le PVP compte lutter contre l’expansion anarchique des villes et agglomérations ne répondant pas aux normes urbanistiques et dépourvues des commodités de la vie moderne, créer de nouvelles villes de haut de gamme dans les Hauts-Plateaux et le Sud à l’effet de désengorger les grandes villes du Nord selon des plans étudiés assurant l’intégration des activités industrielles et commerciales et dotées de structures de santé, de loisirs et de proximité. Afin de libérer le secteur du logement de la demande croissante et assurer au citoyen le droit au logement, le parti entend encourager la construction individuelle et accélérer la régularisation des dossiers de logements en suspens par un plan urbanistique étudié. Pour sa part, le Parti de la liberté et de la justice (PLJ) a plaidé pour assurer à toutes les familles algériennes l’accès à un logement décent tant en propriété qu’en location et à créer une caisse nationale pour la garantie de la location du logement et le plafonnement des loyers. Au vu de l’anarchie qui marque le secteur locatif, il a également souligné la nécessité de sa régulation et l’augmentation des taxes sur les logements vacants, afin d’inciter leurs propriétaires à les réinsérer dans le marché locatif, outre la mise en place d’un système bancaire incitatif aidant à la réalisation et au parachèvement des projets de logements privés, au soutien de la politique de l’habitat rural et à la lutte contre l’exode rural. Dans le cas où le parti remporte des sièges à l’APN, il opterait pour un projet d’évaluation objective des formules actuelles adoptées dans la réalisation des logements, tout en accordant une attention particulière au cachet urbain et civilisationnel des villes, en les dotant des structures et des commodités nécessaires pour assurer une vie digne aux citoyens, en plus de l’examen des mécanismes visant la mise à niveau des entrepreneurs locaux, afin qu’ils puissent contribuer efficacement à la mise en œuvre de divers projets de développement. De son côté, la représentante de la liste indépendante Al-Bahdja, candidate aux législatives dans la wilaya d’Alger, Fatiha Lakhal, a appelé à revoir les modalités pour bénéficier du logement à travers une étude approfondie qui prend en compte l’éligibilité des citoyens au logement, en rapprochant, si possible, le citoyen de son lieu de travail et de sa résidence, et en veillant à le maintenir dans sa wilaya lors de la distribution des logements. A cet égard, Mme Lakhal a suggéré de réfléchir sérieusement au relogement du citoyen qui peine à payer ses loyers et qui souffre de la crise du logement, de même qu’elle a déploré le problème de la «négligence» du droit des Algérois de souche au logement et qui sont prioritaires pour bénéficier d’un logement à Alger, notamment, dans les programmes AADL formule location-vente. Quant au parti du Front de libération nationale (FLN), il a affirmé qu’il envisage dans le cadre de son programme électoral de créer un marché immobilier pour résoudre la crise du logement, ajoutant que le parti œuvre dans le cadre de son programme au titre de la campagne électorale pour les législatives du 12 juin, à préserver les acquis sociaux des citoyens et à valoriser les efforts fournis par l’Etat algérien dans le domaine du logement, conformément aux priorités fixées. Le FLN veillera, au titre de son programme pour les Législatives du 12 juin, à favoriser l’accès du citoyen au logement décent, à éradiquer les habitations précaires et à restaurer le vieux bâti menaçant ruine. Le parti s’engage également à créer un marché immobilier et à trouver des solutions durables au programme du logement. Pour sa part, l’ancienne députée et candidate du Front de la justice et du développement (FJD), a estimé que le logement comptait parmi les droits fondamentaux du citoyen algérien que le FJD œuvrera à concrétiser par la force de proposition au Parlement.

La nécessité d’un «essor économique» relevée par les animateurs de la campagne électorale Les animateurs de la campagne électorale pour le compte des législatives du 12 juin ont insisté sur la nécessité d’œuvrer pour «l’essor économique» de l’Algérie, mettant en avant les propositions de leurs programmes économiques respectifs à même de concrétiser ce dessein. Ainsi, le secrétaire général (SG) du Rassemblement national démocratique (RND), Tayeb Zitouni, a mis l’accent, dimanche à El Bayadh, lors d’un meeting, sur l’impératif d’«exploiter, de la meilleure façon qui soit, les atouts nationaux afin de réaliser le décollage économique dans le cadre de l’Algérie nouvelle», assurant que le Rassemblement aspirait, au moyen de son programme économique, à réaliser «le véritable décollage économique». Ceci, a-t-il avancé, à travers une «meilleure exploitation des richesses et atouts nationaux, et à atteindre le développement du secteur de l’Agriculture sur lequel le pays mise beaucoup pour arriver à l’autosuffisance et à la sécurité alimentaires». Le prochain rendez-vous électoral serait, a-t-il poursuivi, une «chance offerte pour amorcer une nouvelle phase qui impliquerait justement le passage vers le développement et la construction d’un système économique solide, mais également pour faire face aux défis notamment étrangers que devra relever le pays». Jugeant nécessaire de conférer «toutes les prérogatives» aux Assemblées élues pour leur permettre de s’acquitter de leurs missions en termes de développement, le SG du RND a appelé les citoyens à «contrecarrer tout complot qui se trame contre l’Algérie en raison de ses positions en faveur des causes justes, pour ne citer que la Palestine et le Sahara occidental». De son côté, le président du Mouvement de la société pour la paix (MSP), Abderrezak Makri, a relevé, dimanche après-midi depuis Constantine, que l’Algérie se trouve dans une «situation dangereuse» et que si le pays «a certes raté beaucoup de chances et perdu des sommes colossales, cela ne doit pas constituer un frein, mais une motivation pour apporter les rectifications nécessaires». Pour ce faire, il en a appelé à «la contribution des compétences victimes de la machine administrative qui favorisait dans le passé le régionalisme et la corruption», affirmant que le Mouvement qu’il dirige œuvre à «asseoir des réformes politiques et économiques», tout en plaidant pour des «élections propres et transparentes, à même de permettre d’atteindre cet objectif». Par ailleurs, il a exprimé l’adhésion de son parti «au principe de l’alliance et du partenariat au service du pays et refuse toute forme de paternalisme ou de monopole exercé dans la gestion des affaires de l’Etat». De son côté, le secrétaire général du Front de la bonne gouvernance (FBG), Aïssa Belhadi, a plaidé, depuis Mascara, pour que le rendez-vous du 12 juin soit «une opportunité pour le changement espéré par le peuple».

La classe politique doit s’unir pour préserver la stabilité du pays Le secrétaire général du Rassemblement national démocratique (RND), Tayeb Zitouni, a affirmé, lundi à Tlemcen, que la classe politique algérienne devait s’unir pour préserver l’unité nationale et œuvrer pour la sauvegarde de la stabilité du pays, «un facteur déterminant pour la relance économique». Animant un meeting à la maison de la culture Abdelkader-Alloula, de Tlemcen, au 12e jour de la campagne électorale des législatives du 12 juin, Tayeb Zitouni a rappelé à l’assistance les années d’instabilité vécues par le pays durant les années 90 et les menaces qui guettent ses frontières. «La classe politique doit prendre conscience des dangers qui menacent le pays et les risques que représentent les parties étrangères et ennemies, qui tentent par tous les moyens de déstabiliser l’Algérie», a-t-il affirmé. S’adressant à la classe politique, Zitouni a affirmé qu’elle «doit élever son niveau d’action pour le bien du pays, déjouer toutes les tentatives visant sa déstabilisation et faire face à tous les lobbys et mouvements rétribués pour semer le chaos dans le pays». Pour le SG du RND, «les défis actuels sont tellement grands. Le peuple doit saisir l’opportunité de cette campagne électorale pour s’unir et prendre conscience de tous les enjeux et assumer sa responsabilité à l’instar de ceux qui ont lutté pour recouvrer l’indépendance nationale». «De cette façon, le pays pourra faire face à tous les complots qui le visent. La classe politique doit œuvrer, en dépit des différences idéologiques, pour l’unité populaire et construire l’Algérie nouvelle», a-t-il martelé. Tayeb Zitouni a rappelé que la stabilité pour laquelle œuvrent le RND et toutes les forces nationalistes du pays «permettra de relancer le développement national et l’économie», assurant que «la stabilité pourra attirer les investissements sachant que l’Algérie dispose de tous les atouts nécessaires qui lui permettent de construire une grande économie». Après avoir rendu un hommage aux forces de l’Armée nationale populaire (ANP), garante de la stabilité du pays et de l’unité nationale, le secrétaire général du RND a rappelé que le programme de sa formation politique préconise la préservation de l’identité nationale et du patrimoine national dans sa diversité ainsi que l’élargissement des prérogatives des assemblées élues locales «pour en finir avec la centralisation de la gestion et leur permettre de contribuer efficacement aux développements des régions». Il a ajouté que ce programme préconise l’amélioration de la formation et la réforme bancaire. L’orateur n’a pas manqué de mettre en exergue le contexte particulier dans lequel se tient le scrutin, «d’où l’importance d’aller voter en masse», a-t-il soutenu.

Synthèse M. T. / Ag.