Les élections législatives de 2017 font de plus en plus vibrer les partis politiques qui semblent passer à la vitesse supérieure pour se préparer à ce rendez-vous dont l’importance n’est plus à démontrer pour l’avenir du pays. Ainsi, plusieurs formations ont plaidé durant ce week-end pour une forte participation à cette échéance électorale et la nécessité de mener une campagne électorale propre. Ils ont souligné l’importance de l’unité nationale lors de ces échéances électorales, car il s’agit d’une question qui concerne tous les Algériens. Pour ces mêmes acteurs, la fraude électorale évoquée prématurément par certains partis politiques concomitamment avec leur entrée en lice s’avère être dangereux et préjudiciable au moral du citoyen, affirmant par là même occasion que le changement ou la continuité ne sauraient intervenir que par le biais d’une participation massive aux élections. Les responsables politiques ont mis en avant la nécessité de consacrer l’exercice démocratique à travers l’autorisation accordée par ces mêmes formations politiques à leurs militants pour s’exprimer librement. De ce fait, les états major des partis politiques ont battu le rappel des troupes pour une large mobilisation en vue de rafler le maximum de sièges dans la future Assemblée populaire nationale. Ces partis avaient réitéré leur appel en vue de garantir la régularité et la transparence des élections, exhortant le peuple algérien à exercer son droit politique en participant à la gestion des affaires publiques du pays par sa présence sur la scène politique et à ne pas céder aux discours pessimistes et démoralisateurs. C’est le cas notamment du secrétaire général du FLN, Djamel Ould Abbès, qui a affirmé que la priorité de l’heure pour le FLN était de se préparer dans les meilleures conditions possibles à cette compétition électorale, mettant en garde contre le recours à l’argent sale pour les candidatures. Il a affirmé, à cet égard, que l’ère des candidatures achetées et des listes imposées par les membres du Bureau politique était révolue. Le président de TAJ, Amar Ghoul, avait annoncé, pour sa part, la participation de son parti aux législatives de 2017 avec ses propres listes et sans recourir aux alliances avec d’autres partis, soutenant que son parti était prêt à se présenter dans l’ensemble des wilayas du pays. Il a appelé, dans ce sens, à mettre tous les moyens nécessaires, en vue de conférer à ce scrutin plus de transparence. La secrétaire générale du parti des Travailleurs, Louisa Hanoune, avait clairement affiché l’intention de son parti à prendre part à ces joutes électorales, relevant que le PT voulait des garanties à même d’assurer une rupture avec les pratiques constatées lors des précédents scrutins. De son côté, le secrétaire général du Mouvement populaire algérien (MPA), Amara Benyounes, a soutenu que son parti n’allait pas rencontrer de contraintes pour prendre part aux prochaines élections, soulignant que le congrès national prévu les 2 et 3 décembre prochain, constituera une étape importante dans la préparation de ce rendez-vous électoral. Les listes des candidats du Rassemblement national démocratique (RND) aux prochaines élections législatives seront établies sur le terrain après consultations avec la base militante, avait observé, quant à lui, le secrétaire général du parti, Ahmed Ouyahia, soulignant qu’à l’instar des autres formations politiques, le RND se prépare activement aux élections législatives. Pour rappel, le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, avait qualifié l’année 2017 d’étape nouvelle dans l’ancrage de la pratique démocratique à travers l’organisation des élections législatives et locales. Le rôle du gouvernement sera de réunir toutes les conditions matérielles pour garantir la réussite de ce double rendez-vous électoral national, alors que la Haute instance indépendante de surveillance des élections veillera en toute neutralité à la bonne tenue et à la transparence des scrutins, a encore précisé le Premier ministre. « Notre action pour la mise œuvre du programme du président de la République et la réalisation du renouveau national sociétal, social et économique peut déranger des habitudes, bousculer des vieux réflexes et contrarier des intérêts », a-t-il fait remarquer. Il a ainsi estimé qu’il est donc « naturel et normal » que cette action reçoive des résistances et des critiques, soulignant à cet effet que « notre principal allié dans ce combat demeure le peuple si nous lui disons la vérité, lui expliquons notre démarche et « si nous arrivons à gagner son adhésion ».