Législatives 2017: Mobilisation tous azimuts en prévision de l’échéance du 4 mai

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Au niveau du gouvernement comme chez la classe politique, l’heure est à la mobilisation en prévision des élections législatives du 4 mai prochain. I l s’agit d’œuvrer dans le même sens et pour le même objectif, à savoir la réussite de ce rendez-vous électoral dont l’importance est cruciale pour l’avenir du pays. Dans cette perspective, le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a réuni hier la commission nationale chargée de la préparation et de l’organisation des élections du 4 mai prochain. Cette rencontre, première du genre, avec les responsables des secteurs concernés par la préparation et l’organisation du scrutin, a permis de faire le point sur la préparation de ces élections, notamment en ce qui concerne l’organisation des opérations électorales, le traitement des questions sécuritaires, les aspects liés aux commissions administratives électorales et l’action médiatique. Des instructions ont été données, par la même occasion, aux membres de la commission pour qu’ils veillent, chacun selon ses prérogatives, à la bonne marche des différentes opérations avant, pendant et après le déroulement du scrutin. De son côté, le président de la Haute instance indépendante de surveillance des élections, Abdelouahab Derbal, a insisté récemment sur l’importance de la mobilisation de tous pour une participation massive à ce rendez-vous électoral. Derbal a affirmé que toutes les parties concernées par la préparation de ces élections doivent se mobiliser et garantir la transparence nécessaire pour une large participation à ces élections. Soulignant l’importance du respect des lois régissant toutes les phases de l’opération électorale, il a indiqué que l’instance qu’il représente œuvre à assurer toutes les conditions d’intégrité pour les prochaines élections. Il a fait remarquer que les premiers indices découlant de la phase de révision des listes électorales font état d’une «contribution remarquable» de l’administration qui a déployé des efforts «considé- rables» pour une meilleure conduite de l’opération de révision des listes électorales. C’est un début rassurant, dira-t-il, tout en rappelant que l’opération de retrait des dossiers de candidatures s’est déroulée dans de bonnes conditions et que des instructions ont été données pour aplanir toute éventuelle difficulté soulevée. Pour sa part, le ministre de la Justice, garde des Sceaux, Tayeb Louh, avait exhorté les magistrats à accomplir convenablement leurs devoirs en matière de lutte contre toute infraction à la loi lors des prochaines élections législatives. T. Louh a souligné que les magistrats, notamment ceux du parquet, doivent assumer leurs devoirs de lutte contre toute violation de la loi lors des prochaines législatives en lançant immédiatement une procédure en coordination avec la police judiciaire, mettant en garde ceux qui osent user de pratiques illégales. Le ministre a indiqué qu’une lecture attentive des amendements de la Constitution fait ressortir que la majorité des articles nouveaux ou amendés, soit plus de 70%, ont trait directement aux droits et les libertés et à l’adaptation institutionnelle allant dans ce sens et renforçant les acquis du citoyen algérien dans ce domaine, les institutions fondamentales et les conditions de développement de ces droits. T. Louh a ajouté que le gouvernement a procédé, dans le cadre du programme du président de la République dans les dernières années, à doter les magistrats d’une batterie de lois garantissant les droits et les libertés et du pouvoir pour lutter contre les crimes qui bouleversent la société et portent atteinte aux droits et à la liberté des personnes, à la stabilité, à l’économie du pays et aux biens privés et publics Le ministre de la Justice avait affirmé, en outre, que la loi sera scrupuleusement appliquée à l’encontre de ceux qui oseront recourir à l’achat des voix lors des législatives du 4 février prochain. Rappelant que l’élection est un acte politique régi par des lois interdisant clairement l’utilisation de l’argent ou de tout autre moyen à même d’influer le processus électoral, le ministre a mis l’accent sur l’intégrité des prochaines législatives conformément aux nouvelles dispositions introduites par la Constitutions amendée. Par ailleurs, le ministre a appelé les citoyens à participer massivement à ce rendez-vous pour «barrer le chemin aux partisans de la fitna et faire échec aux tentatives de déstabilisation du pays». Abondant dans le même sens, le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, Mohamed Aïssa a révélé que son département avait enjoint à toutes les directions des affaires religieuses et des wakfs du territoire national de ne pas impliquer les mosquées dans la campagne pour les prochaines élections législatives. Le ministre a affirmé qu’il était strictement interdit aux imams des mosquées de la République et enseignants du Coran de faire usage des tribunes des mosquées pour s’impliquer en faveur de tel ou tel candidat dans le cadre des prochaines élections législatives. Les lieux de culte doivent rester neutres, avait-t-il insisté, appelant les imams à respecter les lois de la République et les règles éthiques et à observer la totale neutralité vis-à-vis de la campagne électorale pour les élections législatives du 4 mai prochain.