Législative du 12 juin 2021: Des hommes d’affaires frappent aux  portes de la vie politique

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Certains dossiers de candidatures pour la législative du 12 juin prochain contiennent des noms d’hommes d’affaires ayant l’intention de pénétrer dans la Chambre basse du Parlement.

De ce fait, des listes de partis politique et de candidats indépendants comprennent des noms des hommes d’affaires activant dans le domaine des travaux publics, de l’irrigation et de la construction, et d’autres qui gèrent des promotions immobilières, des bureaux d’études et des investisseurs dans le domaine des pâtes et des industries alimentaires, répartis dans plus de 30 wilayas. Le Front de libération nationale, le Front El Moustakbel, Mouvement El Binaet El Houkm Erroched ont attiré le plus grand nombre de noms de détenteurs d’argent, bien que la nouvelle loi électorale n’empêche pas ce groupe de se présenter aux élections et d’entrer dans le monde de la politique. Cependant, certains partis ont mis en garde contre l’utilisation du lobby financier pour former un nouveau bloc «oligarchique» au sein de la législature pour défendre les homes d’affaires, afin de reproduire la fusion de l’argent et de la politique.  Des sources d’organisations patronales ont indiqué que les hommes d’affaires les plus importants dont la candidature a été officiellement déposée dans la prochaine législative, il s’agit de l’homme d’affaires Djamel Matseki, membre du Front de libération nationale de la wilaya de Blida, et il est l’un des investisseurs qui dirigent des entreprises privées et un représentant de complexes pour les pâtes et le blé, en plus de la gestion des entreprises dans le domaine de la promotion immobilière et d’un groupe scolaire. Maammar Ferandi, un investisseur de Tipaza activant dans le domaine de la construction, des travaux publics et de l’irrigation, représente le Mouvement  El Bina, en plus de Mohamed Bouchlaghem, candidat libre qui est propriétaire d’une société de promotions immobilières, et pleines d’autres hommes d’affaires… Dans ce sillage, la Confédération algérienne du patronat citoyen (CAPC) a exigé un certain nombre de conditions aux hommes d’affaires sous sa bannière qui veulent entrer dans la course de la prochaine législative du fait que leur participation à la vie politique reste un droit légitime garanti par la loi. La CAPC a empêché les candidats de rester pendant la campagne électorale sous la bannière de la Confédération, ou d’exploiter le nom de cette organisation ou ses capacités logistiques dans cette course, obligeant chaque membre ou délégué qui souhaite se présenter de partir en vacances, comme elle a définitivement interdit d’utiliser le nom de l’organisation pour éviter la répétition des abus qui ont été enregistrés en 2017 dans le FCE. Selon des sources, un seul membre de la CAPC a temporairement déposé la demande de se retirer auprès de cette organisation jusqu’à présent. Les autres membres n’ont pas formellement exprimé leur désir de se présenter à la prochaine législative, en dépit des rumeurs circulant sur l’intention de 4 personnes de participer dans cette épreuve électorale.

M.W. Benchabane