L’Echo de la semaine: Paroles, paroles…

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Photo conception L'Echo d'Algérie@

Le message du président de la République à l’adresse des travailleurs ne laisse aucun doute : l’ère de l’opulence est désormais derrière nous et il va falloir cravacher dur pour relancer une machine économique longtemps otage de la rente pétrolière. Sauf que pour le moment, nous en sommes au stade de l’intention et il n’existe pas de stratégie claire et précise au sujet des secteurs censés remplacer les revenus des hydrocarbures. Ainsi que ce soit pour l’agriculture, l’énergie solaire et le tourisme, rien de précis n’a été décidé et on continue à gérer ces domaines déterminants selon la politique des chiffres. C’est en tout cas ce qui ressort de la très récente déclaration du ministre du secteur qui nous annonce, en marge du Salon international du tourisme qui se tient à Oran, que tant d’établissements hôteliers ont été construits et que tant de lits ont été ajoutés aux structures d’accueil déjà existantes. Autrement dit, si l’Algérie accuse un retard dans le domaine, c’est parce qu’elle manque d’hôtels et de lits. Cette conception fait fi des énormes changements opérés dans le tourisme où des opérateurs chevronnés n’arrêtent pas d’innover pour attirer le maximum de visiteurs. Cela va du tourisme de montagne très prisé par les seniors spécialement ciblé, aux autres formes que sont le tourisme archéologique, cultuel, gastronomique, saharien…A tous ces niveaux, l’Algérie possède ces atouts, mais hélas inexploités voire sous-estimés. En ce qui concerne l’agriculture, hormis quelques effets d’annonce et de coopération avec les Américains et les Chinois, nous connaissons les mêmes tâtonnements et les mêmes approximations sans pour autant présenter une feuille de route concrète. Ce déficit de prise en charge du secteur se traduit par des prix surréalistes de la mercuriale. Quant à l’énergie solaire, on se contente de déclarer à l’envi que l’Algérie est l’un des pays les plus ensoleillés du monde sans entreprendre quoi que ce soit pour domestiquer ce soleil.

La route meurtrière Pour le seul mois de janvier, il y a eu 224 morts sur nos routes. C’est énorme. C’est tragique. Cela signifie que les mesures prises jusqu’à ce jour se sont révélées inefficaces. Le retrait de permis de conduire n’a donc pas diminué le nombre d’accidents. Le phénomène est trop grave pour qu’on y accorde l’importance voulue. A quand des états généraux sur ce fléau qui nous classe en peloton de tête dans le monde?