L’événement de la semaine est inévitablement l’élection des APC et des APW qui a étonnamment drainé plus de monde que ne l’ont prévu les analystes et les experts de tous bords. Le taux de participation a donc dépassé de loin celui de 2O12 et l’on aura remarqué que de partis inattendus ont percé alors que les classiques chapelles islamistes ont subi un incroyable recul. «Il y a eu bien-sûr plusieurs cas de fraudes et de truquages, mais globalement, ces élections ont été nettement plus transparentes que les précédents scrutins organisés par le passé en Algérie…» «C’est en partie grâce à la gestion de Bedoui qui avait renforcé la surveillance sur l’administration pour garantir le maximum de neutralité, écrit le site électronique Mondafrique qui a interrogé un observateur averti, comme on dit. Peu de contestations et donc et une nouvelle configuration du paysage politique au niveau communal qui subit donc un changement puisque les deux ténors, le FLN et le RND, n’ont pas raflé le nombre de sièges escomptés même s’ils demeurent largement en tête.
L’horreur
L’autre événement est beaucoup plus malheureux et s’est déroulé au Sinaï, en Egypte quand plus de 305 fidèles ont trouvé une mort atroce alors qu’ils étaient en pleine prière du vendredi ! Un moment sacré qu’aucun parti quelle que soit son obédience, n’a osé à ce jour transgresser un pareil moment de communion. La mosquée représente un espace sacré qu’elle soit soufie, ibadite, chiite, sunnite… Mais l’Etat islamique l’a transgressé, ce qui renseigne sur la fourberie et la supercherie de cette nébuleuse qui se pare de religion alors qu’elle est rattachée aux officines sionistes. Comment peut-on se réclamer de l’islam et exploser froidement d’humbles prieurs qui accomplissent leur devoir hebdomadaire ? Et comme il fallait s’y attendre, cette horreur n’a pas fait les gros titres des médias européens prompts à passer en boucle le moindre attentat qui se déroule chez eux. C’est vrai que le drame s’est déroulé si loin, dans le désert égyptien..