Le sommet de l’UA suspend la décision d’octroi de statut d’observateur à l’entité sioniste: Une nouvelle victoire pour la diplomatie algérienne

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Sous l’impulsion du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, la diplomatie algérienne ne cesse de s’affirmer sur la scène internationale. De victoire en victoire, l’Algérie réalise les plus belles performances et se maintient comme une force régionale avec laquelle il faudra désormais compter.

Les efforts de la diplomatie algérienne ont été, en fin de compte payants comme ce fut le cas hier à Addis-Abeba lorsque le Sommet de l’UA a suspendu la décision du président de la Commission africaine, Moussa Faki, d’accorder à l’entité sioniste le statut d’observateur et met en place un comité de sept chefs d’Etat comprenant l’Algérie pour formuler une recommandation au Sommet de l’UA sur cette question. La décision adoptée par consensus par le Sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de l’UA prévoit la suspension de la décision prise par le président de la Commission de l’Union africaine, Moussa Faki, d’octroyer le 22 juillet dernier le statut d’observateur à l’entité sioniste au sein de l’UA. La décision prévoit aussi la création d’un Comité de sept chefs d’Etat africains pour formuler une recommandation au Sommet de l’UA qui demeure saisi de la question. Il sera composé du président sénégalais Macky Sall, en sa qualité de président en exercice de l’UA, du président de la République Abdelmadjid Tebboune, ainsi que des présidents sud-africain Cyril Ramaphosa, rwandais Paul Kagame, nigérian Muhamadu Bouhari, camerounais Paul Biya et du président de la RDCongo Felix Tshisekedi.

Le Président Macky Sall prendra l’initiative pour le lancement des travaux de ce Comité En parallèle, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a plaidé pour une approche basée sur la lutte contre les groupes extrémistes, la prévention et des efforts de déradicalisation pour gagner la bataille contre le terrorisme et l’extrémisme violent à travers le continent africain. En sa qualité de coordonnateur de l’UA sur la prévention et la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent en Afrique, le Président Tebboune a, dans son rapport, présenté par le ministre des Affaires étrangères et de la communauté nationale à l’étranger, Ramtane Lamamra, affirmé que «la bataille contre le terrorisme et l’extrémisme violent ne pourrait être gagnée en l’absence d’une approche compréhensive basée sur un déploiement sur un double front, à savoir la lutte contre les groupes extrémistes, mais aussi et surtout en termes de prévention et d’efforts de déradicalisation». Il a rappelé, à cette occasion, que «l’Algérie a toujours plaidé pour une approche globale et intégrée dans les stratégies à mettre en œuvre, pour mieux appréhender et combattre le terrorisme et la criminalité au niveau national et international». «Mon pays a proposé au courant de l’année 2021 une nouvelle approche africaine, susceptible d’encadrer et de stimuler la prévention et la lutte contre ce fléau, à travers une lettre adressée au président en exercice de l’UA, le président de la République démocratique du Congo, Félix Tshisekedi Tshilombo», a encore rappelé le Président Tebboune. Cette nouvelle approche africaine proposée par l’Algérie consiste, a-t-il expliqué, à «impulser un nouveau souffle à l’effort collectif de prévention et de lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent, et tenant compte de la situation d’instabilité que connait la région sahélo-saharienne et l’aggravation de la menace terroriste et des autres menaces connexes sur plusieurs région du continent». Ainsi, cette nouvelle vision, a précisé le chef de l’Etat, est «basée sur une série de propositions visant à renforcer les efforts collectifs des Etats africains et les mécanismes de l’Union africaine en matière de lutte contre le terrorisme». Elle vise également à «redynamiser les institutions et renforcer les mécanismes de l’Union africaine de lutte contre ce phénomène transfrontalier et dangereux, en intégrant les nouveaux concepts, moyens et ressources d’ordre normatif et opérationnel afin d’améliorer l’action africaine», a indiqué le Président Tebboune. L’Algérie qui a toujours été à l’avant-garde de la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent en Afrique, a maintes fois exprimé sa profonde préoccupation face aux proportions extrêmement inquiétantes de la menace terroriste dans plusieurs régions d’Afrique, notamment dans la région sahélo-saharienne, le bassin du lac Tchad, en Afrique centrale et récemment en Afrique du Sud. Lors de ses différentes interventions, M. Lamamra a mis l’accent sur la menace terroriste et l’extrémisme violent en recrudescence dans le continent, un phénomène qui s’étend pour toucher de nouvelles régions, longtemps considérées comme étant des régions sûres. Depuis la région sahélo-saharienne désormais la cible d’attaques terroristes sans précédents, l’expansion terroriste n’a pas épargné des pays frères comme le Mali, le Burkina Faso et le Niger, la menace ayant touché récemment la région sud, la région d’Afrique centrale constituant désormais un pont reliant le Sahel à l’Afrique du Nord. Avec cette expansion, ajoute M. Lamamra, un autre facteur d’aggravation se manifeste à travers des niveaux sans précédent de violence et de nombre d’attentats terroristes ayant augmenté de 10 % au cours du premier semestre de cette année par rapport aux années passées. Et d’ajouter que «cette situation alarmante n’est pas fortuite. D’une part, la défaite de l’organisation terroriste Daech au Moyen-Orient a entraîné le redéploiement d’un grand nombre de combattants terroristes étrangers dans les zones de conflit en Afrique, notamment dans la région sahélo-saharienne. D’autre part, malgré les efforts visant à lutter contre l’extrémisme, ce dernier continue à se propager, profitant pleinement de l’utilisation généralisée d’Internet, des réseaux sociaux et des darkwebs, en particulier parmi les groupes vulnérables de jeunes et de femmes», soutient le chef de la diplomatie algérienne. En outre, explique M. Lamamra, les liens entre le terrorisme, l’extrémisme violent et le crime organisé transnational continuent à se consolider en Afrique, assurant, ainsi, aux groupes terroristes de nouvelles sources de financement, notamment l’enlèvement contre rançon, la traite d’humains, la contrebande, l’orpaillage, le piratage, la contrefaçon de monnaie et bien d’autres. Dans ce contexte, Lamamra a rappelé l’initiative du président de la République, Abdelmadjid Tebboune qui a présenté une nouvelle vision à travers un ensemble de propositions visant à renforcer les efforts collectifs des pays africains et les mécanismes de l’organisation continentale dans la lutte contre le terrorisme. Il a indiqué que le Président Tebboune avait adressé une initiative à l’UA dans laquelle il a appelé à une réaction ferme et efficace par les organisations continentales à une action collective et à la solidarité avec les pays qui souffrent de ce phénomène. Il a mis l’accent sur la nécessité d’augmenter le niveau de vigilance et l’efficacité de la coopération africaine contre le terrorisme et l’extrémisme violent en tirant pleinement profit de nombreux outils existants consacrés par l’Union africaine pour la paix et la sécurité que nos pays ont mis en place ainsi que les ensembles économiques et les mécanismes régionaux, les mécanismes régionaux et notre organisation continentale.

T. Benslimane