Pas moins de 5000 terminaux de paiement électronique (Tpe) ont été installés cette année dans plusieurs surfaces commerciales, et 10 000 autres le seront l’année prochaine, a indiqué le ministre de Finances, Hadji Baba Ammi.
Le développement de l’utilisation des moyens de paiement électronique est devenu une priorité pour les pouvoirs publics, et l’installation d’un ministère de l’Economie numérique ainsi que la mise en place de la GEI monétique constitue aussi une opportunité pour l’évolution de l’utilisation de moyens de paiement électroniques, a expliqué le ministre des Finances à l’APN en guise de réponse à une question d’un député sur l’évolution de l’utilisation du paiement électronique. Baba Ammi a souligné également qu’une base de données sécurisée est mise sous la responsabilité de la banque d’Algérie afin de coordonner les opérations de paiement. Par ailleurs, le ministre a rappelé que le paiement électronique est lancé depuis quelques mois pour le paiement des factures ainsi que pour l’achat des billets d’avions et cela pour les grands facturiers. Toutefois, Baba Ammi a signalé le retard dans le lancement du e-commerce qui est dépendant de la promulgation de la loi sur le commerce en ligne.
Le paiement par téléphone mobile lancé en 2018
Le ministre délégué chargé de l’Economie numérique et de la Modernisation des systèmes financiers Mouatassim Boudiaf a annoncé jeudi que le paiement par téléphone mobile sera lancé à partir de 2018. En réponse à une question orale du député Youcef Khababa (Alliance de l’Algérie verte) sur la généralisation du e-paiement et la possibilité d’élargir l’utilisation de la carte interpostale (CIP), le ministre délégué a fait savoir qu’un groupe de travail a été installé pour étudier la faisabilité de l’utilisation du téléphone mobile comme moyen de paiement à partir de 2018. Le citoyen pourra se servir du téléphone mobile comme support de paiement à travers les technologies de troisième et de quatrième génération, a-t-il soutenu. Le e-paiement (CIB) pour les grands facturiers (factures de consommation d’eau et d’énergie), téléphone mobile et fixe, assurances, transport aérien ainsi que certaines administrations (Impôts, Trésor et Douanes) a été lancé début octobre dernier.
Le paiement par téléphone mobile nous dicte d’abord de hisser le nombre d’utilisateurs du système du e-paiement pour pouvoir engager de nouveaux investissements, a-t-il dit. Pour Boudiaf, le citoyen aura tout avantage à posséder une CIB unique comme il est d’usage dans les pays avancés. Le groupement d’intérêt économique de la monétique créer en 2014 vise a développer tous les systèmes de paiement, a-t-il ajouté rappelant qu’Algérie Poste qui a lancé une plateforme de e-paiement a adhéré en 2016 à ce groupement. Il est important pour les banques et Algérie Poste de s’engager dans le service interbancaire, a-t-il assuré. Boudiaf a souligné, en outre, la nécessité de mieux sécuriser les deux plateformes. En reliant les deux plateformes, nous serons en mesure de garantir l’utilisation de la CIB à une échelle plus grande, a-t-il argué estimant que les moyens de mettre le citoyen en confiance vis-à-vis du paiement électronique sont disponibles aujourd’hui. Un service téléphonique opérationnel 24h/24 et une plateforme à même de faciliter le contact entre le citoyen et les banques constituent des atouts pour le succès de cette démarche. L’objectif présent est de faciliter les transactions entre les citoyens et les commerçants, a-t-il conclu.