Le ministre de l’Intérieur l’a réaffirmé jeudi dernier devant les députés: L’Etat sera intransigeant face aux bandes criminelles

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Le ministre de l’Intérieur, des Collectivités locales et des Transports, Saïd Sayoud, a affirmé, jeudi dernier, que l’Etat sera intransigeant contre quiconque portera atteinte à la sécurité des citoyens et des biens, et ce, conformément aux instructions du président de la République, Abdelmadjid Tebboune. En réponse à une question orale lors d’une séance plénière à l’APN sur la création d’un centre de sûreté urbaine dans la commune d’Ain Khadra, dans la wilaya de M’sila, M. Sayoud a souligné que « la révision de plusieurs législations au cours des dernières années a eu un impact positif dans le recul de la criminalité, mais malheureusement nous avons observé récemment une recrudescence de ce phénomène et les services de sécurité sont mobilisés pour contrer tous ces dépassements et sévir contre quiconque oserait s’en prendre à la sécurité des citoyens et des biens, et ce, conformément aux instructions du président de la République.

L’Etat accorde « une grande importance au maintien de la sécurité et de la quiétude dans l’ensemble du territoire national », soulignant que « plusieurs lois sont en cours de révision, notamment celles relatives au renforcement de la protection des enfants, à la lutte contre la consommation et le trafic de stupéfiants et de substances psychotropes, et à la répression de tous ceux qui manipulent les enfants de l’Algérie », outre « l’ouverture du recrutement dans la Sûreté nationale afin de combler les besoins en matière de couverture sécuritaire sur l’ensemble du territoire national », a-t-il ajouté.Le ministre a précisé que le projet de création d’un siège de sûreté urbaine dans la commune d’Ain Khedra est « prévu dans le cadre de l’élaboration des prévisions budgétaires pour les années à venir, ajoutant que l’Etat, conformément aux instructions du président de la République, poursuit la promotion du développement à M’sila et dans toutes les wilayas du pays, selon les spécificités de chaque wilaya ». S’agissant des procédures prises pour lutter contre le phénomène de la mendicité par l’exploitation des enfants, le ministre a affirmé que « l’Etat ne renoncera pas à son caractère social, notamment au profit des catégories vulnérables et démunies », rappelant « l’important » arsenal juridique mis en place par l’Algérie pour la protection des enfants.

M. Sayoud a révélé que la Direction générale de la sureté nationale (DGSN) en coordination avec les autorités administratives concernées, œuvre « à la mise en place d’une série de mesures et de dispositions préventives, garantissant l’intérêt suprême des enfants », et s’inscrivant dans les missions des équipes de protection des catégories vulnérables, conformément aux lois et réglementations en vigueur, et portent sur l’intensification des patrouilles de sécurité dans plusieurs lieux et sur le renforcement du travail », dont l’intensification des patrouilles de sécurité et la sensibilisation en coordination avec les différents partenaires.

Dans le même registre, le gouvernement a entamé, récemment l’examen de deux projets de décrets exécutifs fixant respectivement les conditions et les modalités de dépistage de l’usage de stupéfiants et de substances psychotropes dans les établissements d’éducation, d’enseignement et de formation, ainsi que les conditions et les modalités de prévention de l’usage de stupéfiants et de substances psychotropes lors du recrutement dans les secteurs public et privé. Il s’agit de deux textes d’application de la loi relative à la prévention et à la répression de l’usage et du trafic illicites de stupéfiants et des substances psychotropes, lesquels traduisent l’approche globale prônée par l’Etat en matière de lutte contre ce phénomène, à commencer par des mécanismes de terrain pour endiguer le fléau à travers la sensibilisation, le suivi et le traitement, jusqu’à la dissuasion et l’application des sanctions les plus sévères.

A ce titre, il y a lieu de rappeler le grand intérêt que porte le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, à la lutte contre la drogue et son engagement ferme à mobiliser toutes les forces vives de la société pour combattre ce fléau avec efficacité et rigueur.

Cet engagement du président de la République émane de sa pleine conscience des graves menaces que constitue la prolifération de ces poisons dans notre société, au vu des maladies, maux sociaux, préjudices économiques, dérives comportementales et complications sanitaires qu’ils entrainent et la gravité de ces menaces est d’autant amplifiée en raison de leur lien avec les politiques systématiques de certaines parties qui font malheureusement du trafic de stupéfiants, une arme pour attenter à la sûreté des Etats en ciblant leur jeunesse.

A cet égard, le gouvernement a mis en avant une approche globale et intégrée pour lutter contre ce phénomène et reposant sur le triptyque: prévention, traitement et dissuasion qui constituent les lignes directrices des hautes instructions données par le président de la République en vue de coordonner et de renforcer les efforts nationaux dans le domaine de la lutte contre la drogue et les stupéfiants. Cette approche présidentielle intégrée a permis à notre pays d’asseoir un arsenal législatif solide pour faire face à ce fléau, à travers la mise en place de plusieurs textes législatifs, dont la loi relative à la santé et la loi relative à la prévention contre la drogue et les substances psychotropes et à la répression de leur usage et trafic illicites, qui a fait l’objet de plusieurs amendements imposés par les mutations et défis de l’heure.

C’est dans cette optique qu’intervient le dernier amendement de la loi relative à la prévention contre la drogue et les substances psychotropes et ce texte constitue, selon des juristes, un cadre législatif solide, dont les dispositions ont été formulées de manière à garantir l’adoption d’une approche nationale globale qui intègre à la fois les aspects préventifs et thérapeutiques, les mesures d’une lutte efficace contre la drogue et les substances psychotropes, la mobilisation générale de toutes les institutions de l’Etat et la contribution de la société civile et des médias pour relever le défi.

Il prévoit également le renforcement des dispositions relatives au traitement obligatoire, l’incrimination de nouveaux actes imposés par l’évolution du phénomène et le durcissement des peines pour certains crimes liés à ce fléau, notamment ceux commis dans le cadre de réseaux organisés, outre l’introduction de nouveaux mécanismes procéduraux pour le suivi des crimes résultant des drogues et des substances psychotropes, ainsi que la détection, la saisie et la confiscation des revenus financiers qui en découlent.

Compte tenu des liens entre le trafic de drogue et les autres formes de criminalité organisée transfrontalière, il est impératif de renforcer la coordination au niveau local entre les différents organes et instances, y compris sécuritaires, ainsi que la coopération internationale et de poursuivre les efforts en vue d’identifier les parties impliquées dans l’exploitation de ce fléau pour porter atteinte à la sûreté et à la stabilité des Etats et des sociétés, en les tenant pleinement responsables de leurs politiques hostiles.

La stratégie de lutte vient affirmer l’engagement de l’Etat algérien à adopter une approche participative et globale afin de faire face à ce fléau et repose sur quatre éléments essentiels, à savoir l’investissement dans la dimension de prévention basée sur une action proactive soutenue par la sensibilisation aux effets négatifs de la drogue et aux substances psychotropes, notamment chez les jeunes, l’activation des cadres thérapeutiques et la réintégration des toxicomanes à travers le renforcement du système national de prise en charge, l’adoption d’une politique pénale globale dans le cadre de la lutte contre ce fléau visant à adapter la législation et la réglementation nationales à l’évolution des crimes liés à la drogue et à renforcer la coopération et la coordination internationales avec les différents mécanismes internationaux et régionaux de prévention et de lutte contre la drogue.

Le président de la République avait appelé à l’adoption d’une approche globale de lutte contre la drogue, en commençant par la mise en place de mécanismes de terrain pour endiguer ce fléau par la sensibilisation, le suivi et le traitement, puis en prenant des mesures coercitives et en imposant les sanctions les plus sévères contre les trafiquants et les consommateurs de drogues. Le chef de l’Etat avait plaidé pour une approche globale de lutte contre ce phénomène, en commençant par la mise en place de mécanismes de terrain pour endiguer le fléau par la sensibilisation, le suivi et le traitement, puis en prenant des mesures coercitives et en imposant les sanctions les plus sévères contre les trafiquants et les consommateurs de drogues, notamment dures, afin de protéger nos jeunes contre ce fléau étranger à la société ».

Il avait affirmé que l’Algérie fait face à une guerre non déclarée, dont l’arme est la drogue sous toutes ses formes, la ciblant à partir de ses frontières ouest et sud, menée par les forces du mal pour affaiblir des générations de jeunes et briser l’échelle des valeurs sociales algériennes que notre pays s’efforce de préserver et auxquelles il est profondément attaché. Dans ce cadre plus précis, de nombreux acteurs avaient salué le rôle important de l’Armée nationale populaire (ANP), de l’ensemble des corps de sécurité et des instances compétentes, dans la lutte contre les réseaux de trafic de drogue, en les traduisant devant la justice pour qu’ils soient jugés et punis conformément à la loi.

T. Benslimane

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