Le ministre de la Communication : «La presse algérienne est riche et représente une source de fierté»

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La presse algérienne est «riche», à travers ses différents titres et supports, et constitue «une source de fierté» du pays, a souligné, ce dimanche, à Alger, le ministre de la Communication, Djamel Kaouane, lors de son passage au forum du journal El Moudjahid, à l’occasion de la célébration de la Journée nationale de la presse.

« La presse en Algérie est riche à travers, notamment ses différents titres et supports. Les télévisions privées ont contribué à asseoir un paysage audiovisuel algérien», ajoutant qu’en dépit des «insuffisances», l’ensemble des médias sont une «source de fierté», qui reflète l’évolution de la société durant les 15 dernières années. Evoquant la publicité, il a souligné que sa feuille de route ne contenait pas projet de loi sur la publicité, précisant que la publicité ce n’est pas uniquement les placards publicitaires, mais c’est un domaine «plus large que ça : publicité mensongère, destructive ou négative». Il a souligné, dans ce cadre, que la publicité étatique représentait 18 à 20% alors que celle du privé est de 80%, précisant que la publicité étatique a représenté et représente toujours un «fort soutien» pour la presse nationale. Concernant la communication institutionnelle, il a relevé qu’elle gagnerait à être «un peu plus efficace et efficiente», citant le portail du Premier ministre qui introduit ces derniers jours une nouveauté par la publication des messages destinés à la presse et l’opinion publique. «C’est une mesure encourageante et importante», a-t-il souligné. Interrogé sur la situation de certains correspondants de médias étrangers, Kaouane a indiqué qu’il y avait des dispositions pour leur accréditation et «celui qui y répond n’aura aucun problème à l’avoir».

Il a regretté le phénomène de certains correspondants «clandestins», qui font des envois «clandestinement» à travers notamment Viber, relevant que c’était une situation «très gênante, pour quelques francs ou dirhams!». «La responsabilité se situait dans la conscience (du journaliste), car il commet une infraction à la loi, à l’éthique et à la déontologie», a-t-il soutenu. Questionné sur l’arrêté portant lancement de l’appel à candidature pour l’octroi d’autorisations de création de 7 services de diffusion télévisuelle thématiques, Kaouane a indiqué que l’appel à candidature «peut ne pas être définitif», ajoutant qu’il «peut y avoir un autre appel à candidature (…) Ce n’est pas une exclusion, il y a juste des lois à (respecter)». «Ce qui est certain, c’est la volonté politique des pouvoirs publics d’aller à un audiovisuel algérien», a-t-il dit. Concernant la presse électronique, il a indiqué que celle-ci s’affirmait dans le paysage médiatique algérien à travers un développement «fulgurant», ajoutant qu’«on est en train de penser pour la mise en place d’un cadre juridique».

Evoquant le blocage du site d’information électronique TSA (Tout sur l’Algérie), le ministre a répondu : «En tout cas, le ministère de la Communication n’est pas concerné par ce sujet, nous n’avons pas exercé de censure et nous ne l’exercerons pas», ajoutant que «les écrits ne nous font pas peur, nous sommes convaincus que la liberté de ton, même si parfois elle est débordante, fait partie de la nature des choses avec l’évolution de la société». S’agissant de la situation de précarité de certains journalistes, suite à la fermeture ou mauvaise santé financière de certains organes, Kaouane a indiqué que son secteur n’était pas un «super syndicat», exprimant sa «gêne» devant cette situation, notamment via-à-vis de certains médias «qui ne déclarent pas leurs journalistes à la sécurité sociale, leur octroient des salaires dérisoires ou font de fausses déclarations.