Lors de la réunion mensuelle du Conseil de sécurité de l’ONU consacrée à la situation politique et humanitaire en Syrie, le Groupe A3+ (Algérie, Somalie, Sierra Leone et Guyana) a exprimé, lundi, sa « grande préoccupation » face aux violations répétées de la souveraineté syrienne par l’entité sioniste, appelant à y mettre un terme définitif.
Dans une déclaration prononcée par le représentant permanent de l’Algérie auprès des Nations unies, Amar Bendjama, au nom du groupe, le Groupe A3+ a fermement condamné ces agressions, les qualifiant de « violation du droit international et de la Charte des Nations Unies ». Le Groupe A3+ a réitéré son appel à la mise en œuvre intégrale de l’Accord de désengagement de 1974 et affirmé que le Golan occupé demeure « un territoire syrien au regard du droit international », conformément à la résolution 497 du Conseil de sécurité. Il a exigé la fin des incursions de l’armée d’occupation et son retrait total des zones occupées, tout en demandant que la Force des Nations Unies chargée d’observer le désengagement (FNUOD) puisse accomplir sa mission sans entrave. Sur le plan politique, le Groupe a renouvelé son soutien au processus mené par les Syriens eux-mêmes, avec l’appui de l’ONU. Il a insisté sur la nécessité que cette transition politique reflète les aspirations légitimes de l’ensemble de la population syrienne, notamment les femmes et les jeunes, en garantissant leur participation pleine et entière dans la définition de l’avenir du pays. Sur le plan sécuritaire, le Groupe A3+ a estimé que la situation en Syrie « demeure fragile », en référence à la récente flambée de violence dans le gouvernorat de Soueïda. Ces événements, selon le Groupe, mettent en évidence l’urgence d’un dialogue national inclusif et d’une réconciliation nationale, seules voies vers une paix et une stabilité durables. Le Groupe a dit avoir « pris note » du cessez-le-feu annoncé dans cette région, appelant toutes les parties concernées à respecter leurs engagements avec bonne foi. Par ailleurs, il a salué les conclusions de la commission d’enquête sur les crimes perpétrés dans la région côtière de la Syrie et exigé que tous les responsables soient traduits en justice. Le Groupe A3+ a également exhorté les acteurs régionaux et internationaux à « ne pas transformer la Syrie en un théâtre d’affrontements », appelant à une contribution constructive en faveur de la paix et de la reconstruction. Il a réaffirmé son soutien à « la souveraineté, l’unité, l’indépendance et l’intégrité territoriale de la Syrie », ainsi qu’aux efforts de l’ONU et de son Envoyé spécial, dont le rôle est jugé fondamental. Enfin, le Groupe A3+ a invité la communauté internationale à intensifier ses efforts en faveur du redressement de la Syrie, rappelant que « la paix ne saurait durer sans développement durable ».
Nora Mohammedi






