Les visites sur le terrain que ne cesse d’effectuer le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, dans les différentes wilayas du pays, attestent de la volonté du gouvernement à s’enquérir, de manière constante et permanente, des problèmes qui préoccupent les citoyens et répondre à leurs attentes. Ceci intervient au moment où le gouvernement prône un nouveau modèle de gestion dans une conjoncture économique particulière marquée par une récession drastique des recettes pétrolières et une politique de rationalisation des dépenses publiques visant à maitriser la situation. Lors de ses dernières sorties sur le terrain, le chef de l’Exécutif a rassuré les Algériens que l’Etat n’a nullement l’intention d’appliquer la politique d’austérité. La rationalisation des dépenses, une meilleure maîtrise du commerce extérieur et des flux de capitaux ainsi que la poursuite du développement socioéconomique du pays, tout en préservant le pouvoir d’achat et poursuivant l’effort social et les programmes dans les domaines de l’emploi, du logement, de la santé et de l’éducation, sont en effet les principaux axes de cette nouvelle orientation du gouvernement. Chiffres à l’appui, Sellal s’est montré rassurant en affirmant que les réserves de change vont grimper et ne baisseront pas en dessous de 100 milliards de dollars «quelles qu’en soient les circonstances». Le Premier ministre a assuré, dans ce cadre, que le gouvernement poursuivait la concrétisation de la politique économique de l’Etat, affirmant que les secteurs de l’agriculture et de l’industrie ont évolué de manière substantielle en termes d’investissements, générant, ainsi, un taux de croissance de 3,5% en 2017 pour atteindre 4% en 2018. Sellal a ajouté, dans le même sillage, que le taux d’inflation sera de 4,7% en 2017 pour s’établir autour de 4% en 2018. Dans le souci d’atteindre ces objectifs de croissance et de développement, le gouvernement continuera, notamment à contenir l’évolution des engagements budgétaires de l’Etat par le changement des comportements des ordonnateurs au niveau central et local, et d’engager concrètement le passage du budget au marché par la captation de l’épargne des ménages, la dynamisation des circuits du Trésor et la bancarisation des liquidités de la sphère informelle. Ces mesures s’inscrivent dans une nouvelle vision définie par le gouvernement au profit de l’économie nationale à travers la maîtrise des dépenses publiques et l’encouragement des investissements. Le Premier ministre a tenu, par la même occasion, à battre en brèche les allégations selon lesquelles les crédits alloués aux jeunes seraient restés impayés. Il s’agit là de «rumeurs infondées et d’un dénigrement des efforts de centaines de milliers d’Algériens», a-t-il martelé. Rappelant la politique adoptée par le gouvernement depuis des années est fondée sur la diversification de l’économie nationale, Sellal a indiqué que l’entrepreneuriat chez les jeunes en particulier constituait l’une des principales priorités de l’Etat. Mettant en avant les efforts du gouvernement pour redonner espoir aux Algériens et consacrer la stabilité économique et sécuritaire du pays, Sellal a plaidé pour le dialogue et la concertation, seule et unique voie pour sortir le pays de la crise. Le Premier ministre a, par la même occasion, fustigé les fatalistes qui sèment le désespoir parmi les Algériens, comme tous ceux qui se complaisent dans la critique et qui tentent d’exploiter certaines décisions du gouvernement à des fins politiciennes. Désabusé par de tels comportements négativistes, Sellal a dénoncé la «surenchère» et les «manœuvres» de la part d’une certaine classe politique qui cherche à tirer profit de la conjoncture actuelle pour remettre en cause tous les acquis réalisés dans les différents domaines. Ce message, on ne peut mieux clair, se veut une véritable réponse à ceux qui ont toujours essayé de pêcher dans les eaux troubles avec pour dessein de semer le doute, l’inquiétude et le désespoir parmi les Algériens. Le président de la République qui avait exhorté le gouvernement à expliquer davantage à la population la gravité de la conjoncture financière que traverse notre pays comme tous les autres Etats producteurs d’hydrocarbures, avait souligné que «c’est grâce à une parfaite compréhension de la situation que notre peuple adhérera aux efforts nécessaires pour préserver l’indépendance de décision économique du pays, laquelle est indispensable à la poursuite d’une politique conforme à nos valeurs de justice sociale réelle et de solidarité nationale effective». Il avait également invité le gouvernement à persévérer dans la rationalisation des dépenses publiques et dans la lutte contre le gaspillage et contre toute forme d’atteinte aux richesses nationales, y compris la corruption. Un tel engagement, explique le chef de l’Etat, est une «option stratégique» de l’Etat, mais son maintien exige un retour en production de biens et de services pour réduire les importations et procurer de nouvelles recettes d’exportations et en création d’emploi. Le chef de l’Etat avait insisté également sur l’impérative nécessité de gagner la bataille de la productivité et de la compétitivité, d’autant qu’il s’agira par là, dira-til, de consacrer l’indépendance et la souveraineté économiques du pays et d’accompagner de ces atouts l’intégration de l’Algérie dans la mondialisation. Pour ce faire, le président de la République avait exhorté le gouvernement à faire preuve de prudence face à la crise économique, mais aussi de constance en matière de justice sociale et de solidarité, ainsi que de détermination dans la poursuite du développement national.