Le Front des Forces Socialistes a affirmé, au terme de la session extraordinaire de son conseil national tenu hier au siège de la fédération d’Alger, que “le changement radical du système est une condition indépassable pour amorcer réellement un processus constituant d’une transition démocratique.
” Pour le parti de feu Aït Ahmed, trouver la solution à “la crise de légitimité” est aujourd’hui “la priorité des priorités.”. Ce retour, explique le conseil national extraordinaire du plus veux parti d’opposition ne s’exprime qu’à travers “l’élection d’une Assemblée Nationale Constituante pour construire un nouveau contrat social et politique et poser le socle d’une Deuxième république qui sera basée sur des institutions et de règles démocratiques, un Etat de droit, une justice indépendante, une armée, sans sigle, comme toutes les armées des pays démocratiques qui appartiennent à toute la nation.”Pour le FFS la force et la résilience d’un Etat réside et émane de l’adhésion de son peuple, libre et émancipé. Les forces étrangères ne peuvent en aucun cas constituer une source de légitimation d’un système obsolète et dépassé. La session extraordinaire du FFS souligne, dans ce sillage, l’importance de la situation que vit l’Algérie et loue la mobilisation pacifique et exemplaire” du peuple algérien. Le peuple Algérien, ajoute le FFS, a fait la démonstration d’un peuple, à la fois, solidaire, courageux, mature, civilisé et surtout profondément patriotique. Il a exprimé, avec sa détermination légendaire, son désir de recouvrer pleinement ses droits confisqués par un pouvoir mafieux et illégitime.” Rappelant que feu Hocine Ait Ahmed avait affirmé qu’«un jour la parole reviendra au peuple, même si la nuit semble longue, le jour et le soleil finiront par se lever sur l’Algérie», d’où la certitude pour le parti “quant à l’engagement patriotique et aux capacités d’organisation et de mobilisation de nos concitoyens. Nous avons toujours cru en le génie Algérien, en notre peuple qui a su se libérer du colonialisme par l’une des révolutions les plus marquantes du 20ème siècle et qui aujourd’hui, émerveille, le monde par sa mobilisation pacifique, son auto-organisation, sa solidarité et son unité.” Sur un plan organique, la session extraordinaire du conseil national du FFS a décidé le maintien du premier secrétaire par intérim Mehheni Haddadou désigné le 8 mars par l’instance Présidentielle réunie au complet. M. Belahcel a été lui suspendu de ce poste. A noter que cette réunion a été tenue à l’appel des deux membres de l’instance présidentielle, Dr Chioukh Sofiane et Mme Tayati Hayat, et du désormais ex-premier secrétaire par intérim, Mehenni Haddadou. Le conseil national s’est tenu au siège fédéral au lieu du siège national du parti parce que les partisans de M. Laskri, coordonateur de l’instance présidentielle du parti, ont fermé la salle des réunions et empêché les membres du conseil national de tenir leur réunion apprend-on auprès des membres de ce Conseil. Le front des Forces Socialistes traverse depuis le printemps dernier une véritable crise durant laquelle de nombreux militants ont été exclus du parti. Une crise exacerbée par ce nouveau clivage entre les membres de l’instance présidentielle elle-même.
Koucha M
