En félicitant Ahmed Ouyahia pour sa désignation à la tête du gouvernement et en lui apportant son appui et son soutien, le secrétaire général du FLN, Djamel Ould Abbes, aura remis les pendules à l’heure en ce qui concerne un prétendu malentendu entre les deux premières forces politiques du pays auxquelles on attribue une certaine rivalité dans la conduite de l’exécutif.
Ainsi, pour Ould Abbes, le président de la République Abdelaziz Bouteflika « est le président du FLN et nous sommes d’accord avec toutes les décisions qu’il a eu à prendre et qu’il prendra dans l’avenir ».
Et de préciser : « Nous n’avons aucune objection. Ahmed Ouyahia n’est pas un rival, il est secrétaire général du RND, un parti que nous considérons comme un allié stratégique dans la mise en oeuvre du programme du président de la République et c’est la raison pour laquelle, nous allons continuer à soutenir et accompagner le gouvernement dans sa mission ».
Ahmed Ouyahia avait affirmé, à maintes occasions, que le FLN était un allié stratégique du RND « au service de l’Algérie » et que les deux partis ont toujours été mobilisés pour « protéger le pays contre toute menace ou tout danger visant à sa stabilité et sa cohésion sociale».
Le secrétaire général du RND avait également souligné que les deux partis œuvraient « contrairement à ce que tentent de faire accroire certains perturbateurs voulant nvestir dans le vent du printemps arabe, à défendre les intérêts du pays et à lutter contre tous les dangers qui le menacent».
Le RND est décidé à «maintenir sa ligne et à travailler dans le cadre des valeurs du premier Novembre et du patriotisme», et est déterminé à «demeurer au premier rang pour assumer ce rôle», avait soutenu M. Ouyahia, tout insistant sur le «soutien indéfectible» du RND au président de la République, Abdelaziz Bouteflika, à qui il a rendu un vibrant hommage pour «les sacrifices personnels qu’il continue de consentir au service de l’Algérie».
Le soutien du président Bouteflika «n’est pas un slogan, mais émane d’une conviction profonde car il s’agit de l’avenir de la patrie pour laquelle notre parti est décidé de continuer à militer de toutes ses forces sur le terrain», avait relevé le secrétaire général du RND, rappelant aussi les acquis réalisés sous la direction du président Bouteflika, notamment en ce qui concerne le recouvrement de la paix et de la stabilité grâce à la politique de réconciliation nationale initiée par le chef d el’Etat.
L’Algérie qui a «vaincu le terrorisme grâce au dévouement de son armée et de ses forces dé sécurité, veut aujourd’hui relever d’autres défis vitaux comme la stabilité du pays qui se trouve aujourd’hui entouré d’une «ceinture de feu», a soutenu M. Ouyahia, estimant que même «si l’on mettait un soldat à chaque mètre le long de la frontière, le meilleur gardien du pays demeurera le peuple algérien». C’est pourquoi, a-t-il dit, «la responsabilité des politiques qui doivent mobiliser et sensibiliser les citoyens sur l’importance des enjeux, est engagée».
A ce titre, Ouyahia qui vient dêtre investi d’une lourde responsabilité à la tête du gouvernement, aura du pain sur la plache dans une conjoncture socio-économique difficile.
Il devra, a priori, préparer une rentrée sociale dans le calme et la sérénité, à travers des mesures d’apaisement sur le front social, tout en se fixant pour priorités, l’accélération du processus des réformes économiques, le développement industriel, l’amélioration du climat d’affaires, le système de santé et de la protection sociale.
La lutte contre le chômage, l’accès au travail et l`amélioration du pouvoir d`achat, ainsi que la sécurité énergétique et l`adéquation du système de formation avec les besoins de l`entreprise, doivent figurer parmi les objectifs à atteindre à moyen terme.
Le gouvernement est appelé également à ouvrir les canaux du dialogue et de concertation avec toutes les composantes du tissu national, qu’elles soient politiques, syndicales, académiques ou associatives pour expliquer la démarche de l’exécutif et obtenir la confiance et l’adhésion de tous en vue de gérer la crise économique et préserver l’indépendance et la souveraineté nationale dans la prise de décision. Ceci, d’autant que le président de la Républiquz avait insisté, à maintes reprises, sur le fait que l’Algérie ne doit pas recourir à l’endettement extérieur, en dépit des difficultés financières induites par la chute des prix du pétrole.
Le chef de l’Etat avait fait savoir que malgré la situation tendue, l’Etat dispose de moyens matériels lui permettant de continuer à financer les projets de développement prioritaires notamment en matière de logement, de l’éducation et de santé.
Il avait réaffirmé, en outre, que l’Etat ne compte pas renoncer aux acquis sociaux, lesquels seront, au contraire, préservés et consolidés et ce, en dépit de la politique de rationalisation des dépenses que le gouvernement va adopter en cette conjoncture de chute des recettes du pétrole.
Ainsi, dans le plan d’action du gouvernement, il est stipulé clairement que les acquis sociaux seront consolidés dans un esprit d’équité et de justice sociale en soutenant et en accompagnant les catégories défavorisées et fragiles de la société.